A chaque veille de journée Club, de 18 à 19h, une rencontre inspirante avec un acteur local sur le thème de la transition écologique et de la résilience territoriale, concoctée par toute l’équipe de Tikographie. Le 10 décembre 2020, nous avons échangé avec  Nicolas Duracka, directeur du Cisca, sur la résilience territoriale dans le Puy-de-Dôme.

Synthèse de l’échange

Les principaux points à retenir de l’intervention de Nicolas :

  • la résilience implique une évolution du sujet après le traumatisme, une prise de recul, un travail sur les causes du choc. Et non pas un « retour à l’identique » ou à la « normale » qui serait risqué;
  • la résilience territoriale est la forme la plus compliquée de la résilience car elle implique de nombreux acteurs avec des dynamiques parfois contradictoires;
  • le dérèglement climatique accélère le risque de crises graves dans la décennie 2020, notamment concernant l’eau et l’alimentation (pour notre territoire). Les crises sont inévitables, mais il faut tout de même agir pour les mitiger et améliorer, à plus long terme, la situation;
  • l’humain en général est aujourd’hui très mauvais dans la prévision des crises et la résilience, parce qu’il se croit invincible – une croyance issue de la domination totale de la nature (source des problèmes actuels, par ailleurs) depuis la Seconde Guerre Mondiale;
  • le Cisca, à la demande des acteurs locaux, s’est orienté sur la résilience territoriale et propose à des collectivités du Puy-de-Dôme un « programme » en 3 ans, précédé d’un « pré-programme » sur le premier semestre 2021, nécessaire à sa préparation. Une douzaine de collectivités sont en cours de conventionnement;
  • la solution consisterait donc à un maillage de territoires travaillant sur leur résilience, de manière relativement autonome telle une fédération de petites unités, mais qui resteraient en échange permanent et en soutien mutuel;
  • les entreprises seront peu réceptives à la résilience territoriale car le marché, cause du dérèglement climatique, est leur base économique. De plus, si les dirigeants peuvent être convaincus, le plus dur est d’entraîner le middle management. Néanmoins, en discutant avec d’autres acteurs territoriaux, notamment la société civile, elles pourront peu à peu s’embarquer dans la dynamique
  • outre le rapprochement des acteurs, la clé réside dans l’intermédiation, seul moyen de produire du sens commun et de trouver une solution applicable et surtout acceptable socialement et économiquement. C’est le rôle du Cisca.

L’intervenant : Nicolas Duracka, et la naissance du Cisca

Formation de chercheur (thèse en sciences de la communication), sur l’analyse du processus de communication d’acteurs en innovation sociale. Nicolas y a élaboré un modèle de communication dit praxéologique, dédié à l’accompagnement des transformations.

 

Il est alors sollicité par l’Institut Godin, premier centre de R&D en transformation sociale en Europe, qui le recrute pour travailler sur l’accompagnement des processus de communication. Il y reste 2 ans et demi.

C’est alors qu’il est approché par Clermont Métropole, elle-même sollicitée par plusieurs acteurs socio-économiques du territoire clermontois – dont Emmanuelle Perrone, présidente d’Epicentre. La question : comment et vers quoi se transforment ces acteurs ? La sollicitation émanait aussi de plusieurs chercheurs du territoire dans différents laboratoires. En a résulté l’envie de travailler ensemble, de créer un outil territorial dédié.

En 2017, Marion Canalès, adjointe à la mairie de Clermont et Conseillère Métropolitaine en charge de l’ESS, demande une étude à l’institut Godin pour créer un outil d’accompagnement de la transformation sociale du territoire. Cela aboutit, mi-2018, à la création de l’association Cisca. Celle-ci dispose alors de trois co-présidents : Emmanuelle Perrone pour les acteurs socio-économiques, Mathias Bernard pour l’université et la recherche, Marion Canalès pour la Métropole et les collectivités.

Nicolas est ensuite recruté comme directeur du Cisca en janvier 2019.


La page Facebook du Cisca


Quel est l’enjeu de la résilience territoriale sur le Puy-de-Dôme ?

Ce n’est pas la résilience à la Cyrulnik, à savoir l’image du roseau qui plie et qui revient à son état initial – une image très française de “retour à la normale”. En fait, la résilience territoriale a été conceptualisée par les Anglo-Saxons et les Scandinaves, puis reprise par Julien Rebotier fin années 2000.

La résilience, c’est tout sauf le retour à l’état initial

Ce qu’il faut retenir : c’est tout sauf le retour à l’état initial (ce qui serait un retour vers un état de faiblesse, de risque, responsable du choc). Il s’agit donc de “résistance” à cette tentation de retour. Pour ce faire, il faut un nécessaire pas de côté. Le territoire doit être en capacité d’apprendre du choc.


Pour aller plus loin sur Tikographie : l’entretien avec Nicolas Duracka sur le nécessaire « changement de logiciel »


Pourquoi l’échelle du territoire ?

Dans le cadre d’un choc majeur, l’approche du problème doit être systémique, de toute façon. Le plus complexe est le niveau du territoire car c’est un système qui relie un nombre d’acteurs pluriels, pris dans des dynamiques variées et avec des contraintes multiples. C’est donc la question de la résilience complexifiée à son maximum. Mais c’est nécessaire pour faire face aux enjeux qui sont les nôtres.

 

Comment décris-tu ces enjeux, la situation de crise que nous vivons ?

Pendant longtemps, cette situation se résumait aux crises “naturelles”, assez connues, comme des inondations, des éruptions … puis sont intervenues les crises industrielles (comme les accidents de type Seveso). Tout cela est bien documenté.

On voit émerger d’autres vulnérabilités liées au dérèglement climatique

L’enjeu actuel est différent : on voit émerger d’autres vulnérabilités liées au dérèglement climatique. Car ce dernier a des effets d’accélérateurs des crises naturelles, et d’émergence de nouvelles crises, comme celles sur la biodiversité ou l’appauvrissement des sols.

Sur le Puy-de-Dôme, les risques principaux sont, selon moi, de deux ordres : une crise hydrique potentielle, et une crise alimentaire.

Comment le Cisca est-il une tentative de réponse, ou d’organisation, face à ces crises ?

Le Cisca a d’abord une mission de transfert : quand les acteurs locaux nous posent des questions, on doit voir si des outils existent et ce qu’on peut en faire, en les traduisant et en les rendant “audibles”.

L’autre mission est celle de la production de connaissance : c’est notre côté recherche et développement, ou innovation sociale.

On s’est aperçu qu’il y avait un vide en France sur la question de la résilience territoriale

Initialement, lorsque le Cisca a été créé, il s’intéressait aux dynamiques territoriales dans leur ensemble. On traitait de numérique inclusif, de mobilité durable, d’alimentation …. Et on a compris que, en fait,il ne fallait pas séparer, siloter ces sujets.

On a alors cherché un sujet qui liait les choses, et on s’est rendu compte qu’il y avait un vide dans la recherche française et les politiques publiques sur la question de la résilience territoriale. Aucun diagnostic, aucune réflexion, aucune anticipation. Fin 2019 : on s’oriente dessus, puis le Covid arrive, et enclenche une prise de conscience de nombreux acteurs sur le sujet de la résilience, donc une accélération de son traitement. Ce qui explique que l’on soit 11 sur le sujet, au sein du Cisca.

Pourquoi cette absence de prise en compte de la résilience territoriale avant 2020 ?

Parce que c’est un vrai problème culturel : on a une vision du “développement” qui est très linéaire. On a une capacité à se projeter dans le futur, à stratégiser notre avenir dans une vision de “mutilation”, c’est-à-dire que l’on pense notre avenir linéaire. On a du mal à se dire que des crises surgiront et empêcheront cette linéarité.

Pourtant, elles seront plus fréquentes, intenses et brutales avec le dérèglement climatique. Mais, malgré tout, elles sont encore trop peu visibles, comme celle liée à notre dépendance alimentaire. Tant que ce n’est pas arrivé, ce n’est pas vraiment dans les esprits.


 

Exemple pour la crise sanitaire actuelle, qui était annoncée par certains mais pas anticipée au niveau national ou local. Le 21 janvier 2020, Serge Morand, un des plus grands épidémiologistes du monde, a donné une conférence à Paris à laquelle j’ai assisté. Il était convaincu de l’arrivée d’une pandémie, il a vu le Covid surgir, il a prédit le confinement et la crise à venir, mais en tant qu’individu il disait “je n’arrive pas à y croire”.

Quelle est l’action concrète du Cisca pour travailler la résilience ?

Notre principale action réside dans l’élaboration d’un programme de R&D qui va durer 3 ans, destiné aux collectivités et aux acteurs des territoires. Mais on a vu que c’était encore trop ambitieux, que ça ne marcherait pas de manière “directe”. C’est un grand paradoxe : les collectivités nous disaient, lors de sa présentation, que “il faut le faire, le diagnostic est le bon, mais on a trop peur” … car on leur fait peur en parlant crises et résilience.

On fait peur aux collectivités en parlant crises et résilience

D’où la construction du pré-programme qui, sur 9 mois, a pour but de simplement faire connaissance, de poser bases de la discussion à venir, de mettre en place les process d’ingénierie sociale.

Aujourd’hui, à fin 2019, nous avons une douzaine de collectivités en cours de conventionnement, sur le département : la communauté de communes du Sancy (sur la question de la neige et du tourisme), Orcines sur son Plan Communal de Sauvegarde, mais aussi Sayat, Chanat-la-Mouteyre, Bromont-Lamothe, Saint-Eloy-les-Mines, Thiers, Vic-le-Comte, Gerzat, Cournon … et bien sûr la Métropole.

Raphaël : n’est-il pas trop tard ?

Oui, d’une certaine façon, car c’était prévu depuis les rapports Meadows des années 1970. Selon eux, on va prendre dans la décennie 2020-2030 des crises inimaginables sur la tête. Mais, pour autant, il ne faut pas rien faire. C’est le principe de la résilience territoriale : les situations de crise à venir seront à géométrie très variable selon les territoires, surtout si elles ont un caractère environnemental. Mais c’est globalement trop tard pour empêcher qu’elles arrivent.


Pour aller plus loin sur Tikographie : l’entretien avec Olivier Bianchi sur la préparation des crises à venir


Fabien : comment le monde des entreprises réagit-il ?

Je ne sais pas si les entreprises ont plus de déni que les collectivités. Je pense que ce déni est assez partagé. Malgré tout, l’activité de beaucoup de grands groupes font partie des facteurs prédominants des dérèglements climatiques. Donc la situation est compliquée.

Il y a en fait deux réactions : j’ai pu par exemple travailler avec Emmanuel Faber, de Danone, et il a d’abord réagi très positivement – a vu l’enjeu de la résilience comme un super challenge, à la manière d’un entrepreneur. Mais la plupart des chefs d’entreprise, ou des managers, ont tendance à tomber dans l’effroi catastrophique, cumulé avec un discours à la maison de leurs ados qui leur reprochent beaucoup de choses. On voit alors des gens qui abandonnent tout.

 

C’est globalement trop tard pour empêcher que les crises arrivent, mais pour autant il ne faut pas ne rien faire

Pour permettre la transformation, il faut passer d’un “institué” – des règles communes, partagées, ancrées – à un “instituant” – une capacité de transformation. Or, l’entreprise régit beaucoup de règles de notre société, avec un maillage très fin (et dans les deux sens: les règles et les problèmes de la société s’imposent à l’entreprise aussi).

La labellisation B-Corp de Danone est ainsi très intéressante pour les enjeux du développement durable. A voir les difficultés qu’Emmanuel Faber a rencontrées dans ce process, principalement avec son middle management – car la plupart des salariés étaient partants, au même titre que le top management.

Le changement nécessaire ne peut se faire que doucement

Au final, les blocages sociaux face aux enjeux du changement nécessaire sont tellement immenses que ça ne peut se faire que doucement.

Raphaël : c’est une transformation culturelle.

Fabien : ce sont seules les entreprises à mission qui peuvent y arriver. Il faut un dirigeant qui incarne ça, comme Emmanuel Faber.

Il faut voir aussi que les évolutions de la société ont en retour une prise forte sur le monde de l’entreprise. Donc ils doivent bouger ensemble, même si c’est compliqué.

Reste un facteur prédominant pour entrer en résilience : le moteur principal des situations de dérèglement climatique, c’est le marché, par ses externalités négatives. Mais il reste aussi la contrainte principale d’une entreprise en transformation.

Le moteur principal des dérèglements, c’est le marché et ses externalités négatives.

Comment trouver les points d’équilibre ? C’est un exercice extrêmement compliqué.

Si c’est aussi compliqué, pourquoi agir au niveau d’un territoire ?

Dès qu’on élargit le spectre du dispositif de transformation, avec davantage d’acteurs, statistiquement on aura plus d’acteurs aptes à se transformer. Au niveau territorial, on met tous ces acteurs dans la corbeille, ceux qui auront une capacité plus forte à bouger finiront par entraîner les autres.

Quel est le degré de “mobilité” des acteurs dans la résilience ? La collectivité aura du mal à bouger, au même titre que beaucoup d’entreprises. En revanche, dans la sphère de la société civile, les contraintes sont moindres. Ce sera elle qui pourra faire bouger les acteurs plus “institutionnels”, privés ou publics. Mais la clé est de les mettre ensemble.


Pour aller plus loin sur Tikographie : le CISCA pose la première brique de la résilience territoriale


Exemple : quand on fait se rencontrer des militants, des activistes, avec des acteurs qui ont des contraintes fortes – comme des élus, des chefs d’entreprise – si c’est bien accompagné, cela peut être fécond. C’est ce qu’on peut appeler la coopétition, voire de la coopération pure. Et c’est plus facile au niveau territorial.

Adeline : quels sont les autres leviers à activer ?

C’est le levier principal, la coopétition. Le facteur primordial de la transformation territoriale, c’est d’une manière générale la coopération, et plus généralement la démocratisation de la dynamique territoriale. On doit faire se rencontrer des gens, avec de la médiation, de la traduction pour des gens qui viennent de “mondes” différents.

La société civile pourra faire bouger les collectivités et les entreprises s’ils sont mis ensemble avec une bonne intermédiation

Il faut donc:

  1. se dire que c’est en mettant les acteurs ensemble qu’on arrivera à quelque chose ;
  2. intermédier, traduire, pour produire du sens commun. Cela permet de briser l’incommunication, l’incapacité à se comprendre.

Peut-on combiner développement et résilience ?

Oui, et encore par cette intermédiation ! Développement et résilience sont les deux jambes de la bonne marche d’un territoire. Or, historiquement, on a surtout travaillé sur le développement, qui est devenu plus ou moins durable. Mais il ne le sera pas – durable – quand on se prendra les crises sur la tête. D’où le besoin de résilience.

Et, pour le faire, il faut de l’intermédiation. C’est un de nos rôles, de nous mettre au milieu, là où ça ne discute pas, et de trouver les points de jonction, la manière de créer du sens commun.

Fabien : as-tu des exemples de réalisation ?

Pendant la création de Cisca, on s’est rendu compte qu’un énorme problème était la discussion tripartite élus, techniciens, citoyens. Les trois ensemble, ça ne marche pas. Elus et techniciens, c’est l’enfer ! Et chacun a du mal à parler avec les citoyens.

Du coup, on a fait travailler un doctorant dessus – Geoffrey Volat, qui a eu une mission d’intermédiation tripartite. Cela a produit, en trois ans, une équipe au sein de la collectivité qui travaille sur les questions d’ESS, une meilleure relation entre élus et techniciens, et une relation avec la société civile qui a grimpé en confiance. Et, sur l’ESS, on est un des endroits où ça bouge le plus en France.


Pour aller plus loin sur Tikographie : l’entretien avec Geoffrey Volat sur la co-construction des politiques publiques


La thèse de Geoffrey, en cours de finition, va monter cela. Mais on pourra réutiliser l’outil mis au point sur un autre territoire, en l’adaptant à chaque fois. L’acte d’intermédiation est fondamental.

Je pense notamment qu’on prendrait la sphère entrepreneuriale clermontoise, les élus et techniciens au dev éco, pour y appliquer de l’intermédiation … ce serait nécessaire. Car il n’y pas assez de sens commun.

Emmanuelle : par rapport au Programme, comment gérez-vous cet effroi catastrophique ?

D’abord, quand on expose la situation, l’urgence écologique, l’ampleur du dérèglement, on assure toujours le « SAV », on ne part pas “comme ça”. Car on sait qu’on a enclenché quelque chose.

Ghislain : est-ce une préoccupation de fond qui monte vraiment dans la société ?

Ça a été très cyclique. La lame de fond, c’est l’idée du développement durable, qui est maintenant largement partagé et collectivement acquis.

En revanche, l’idée de la résilience est différente. A partir du premier confinement, c’était le premier enjeu partagé, mais on sent que quand la crise n’est pas là, quand on revient au business as usual, ça reflue. Et c’est très inquiétant, car selon moi la capacité d’anticipation de la société face à ses vulnérabilités est proche de zéro. Quand les territoires ont 98% de dépendance alimentaire à 100 km ou plus, qu’on le dit et qu’on expose le risque de crise alimentaire, 95% des gens ne le croient tout simplement pas.

La capacité d’anticipation de la société face à ces vulnérabilités est proche de zéro

En fait, on ne se sent pas vulnérable. On a créé un mythe, depuis plus de 100 ans – une réalité que l’on a construite – sur l’omnipotence de l’homme, sa capacité à tout maîtriser. Résultat : l’homme en tant qu’espèce ne se sent pas vulnérable aujourd’hui. On a cassé notre relation à la nature, on a considéré qu’on est au-dessus, et on n’arrive pas à revenir à la perception précédente. Pourtant, on n’a jamais été aussi vulnérables.

Fabien : comment peut-on aller à l’encontre de la mondialisation ? Peut-on revenir à du local à 100% ? Cela semble impossible

Techniquement, je pourrais te dire comment “reterritorialiser” un système alimentaire si on avait quelques heures devant nous. Ce n’est pas un problème, on sait le faire.

Mais pourquoi on n’y arrive pas? Parce qu’il y a le “construit social”, la manière dont la politique publique s’y engage, et si les gens y sont vraiment favorables, si les entreprises ne vont pas freiner … c’est le PFH, le Putain de Facteur Humain, qui ralentit les choses. Donc, pour y parvenir, il faut faire de la dentelle en ingénierie sociale, et c’est extrêmement complexe.

Il faudrait le faire de manière très urgente. Mais, sur Clermont, si on voulait arriver à du 50% en autonomie alimentaire, il faudrait engager une diversité de production agricole  impossible à atteindre en Limagne car les sols sont morts, surexploités depuis des décennies. Pour regénérer un sol, le rendre apte à une production variée et plus naturelle, il faudrait 10 ans de travail, en s’y mettant maintenant.


Pour aller plus loin sur Tikographie : sur le Projet Alimentaire Territorial de Clermont


En plus, socialement, on aura du mal à le faire. Car il faudrait une acceptation massive d’une opinion publique qui comprend les enjeux, qui sait pourquoi il faut le faire. Cela aussi prend du temps.

Quelle est donc la manière d’aborder les territoires ?

Il s’agit de la dynamique fédéraliste : c’est le principe de petites unités autonomes qui travailleront en relation avec les autres, sans Etat centralisateur. Et tous les tests montrent que ce modèle, avec des acteurs de l’intermédiation qui permettent l’accélération des processus de construction sociale, nous laisseront plus de chance de coopérer dans les situations de crise que nous vivrons inévitablement.

Pour participer à la résilience territoriale : Sens9

L’action de Cisca (pré-programme, programme) est principalement dédiée aux collectivités.

Mais une nouvelle initiative baptisée Sens9 et pilotée par Virginie, Emmanuelle et Damien, se met en place pour début 2021. Elle est dédiée aux organisations – notamment les entreprises – du territoire qui souhaitent se préparer aux enjeux de la résilience territoriale et de la transition écologique et sociale. Pour cela, Sens9 proposera une offre de coaching et de travail sur la dynamique des groupes humains au sein de l’organisation (Codir, Comex …) pour qu’ils acquièrent le bon état d’esprit face à ces enjeux : capacité de prise de recul, navigation et décision en incertitude, arbitrages, acceptation du changement, travail en coopétition/coopération au niveau territorial …

 

L’action de Sens9 est prévue en partenariat avec Cisca. Sens9 agira sur les acteurs du monde privé et fera la passerelle avec le programme Cisca, pour in fine faire dialoguer l’ensemble des acteurs au niveau territorial.

Un atelier début 2021 pour les entreprises

Nous travaillons en ce moment sur un atelier préparatoire à cette offre Sens9. Il aura lieu le 1er ou le 2 février de 18h à 20h, en intelligence collaborative. Et il est précédé – d’ici mi-janvier – d’un échange de 45 minutes sur votre positionnement face aux enjeux de transition et de résilience.

Le but est de regrouper une quinzaine de représentants d’entreprises du Puy-de-Dôme, avec une grande variété d’activités et de taille, qui soient tous sensibilisés à la problématique du changement environnemental et qui souhaitent participer à une forme de résilience territoriale.


Si vous souhaitez faire partie de cette expérience, merci de booker les créneaux du 1 et 2 février, et de m’envoyer un petit mail.


Pour en savoir plus sur les enjeux de transition et de résilience sur notre territoire : Tikographie et Par Ici la Résilience

Tikographie, le média numérique

 

Tikographie, nouveau média numérique auvergnat animé par votre serviteur (Damien), est dédié à ces sujets. Sur le site web www.tikographie.fr, je propose principalement des entretiens hebdomadaires avec des acteurs locaux (ou extra-locaux) qui réfléchissent ou agissent sur les sujets de la transition écologique et de la résilience territoriale, dans de nombreux domaines. Vous y trouverez aussi, au gré du vent, des actus, des chroniques, des reportages, pour appréhender différemment le sujet.

Je suivrai notamment le pré-programme Cisca entre janvier et l’été 2021 à travers trois collectivités pilote : la comcom du Sancy, Sayat et Cournon, afin de bénéficier du point de vue des élus et techniciens sur l’action du Cisca. Premiers papiers sur le sujet d’ici février.


Pour se tenir à jour avec Tikographie, outre le site web : la newsletter, Facebook, LinkedIn, Twitter, ou m’inviter pour un café 🙂


Par Ici la Résilience, les événements récurrents

 

Je participe également à une association issue d’Epicentre #RIP et baptisée Par Ici la Résilience. Elle organise des temps de rencontre autour du sujet de la résilience territoriale dans le Puy-de-Dôme.

Chaque trimestre, nous proposons de traiter une thématique de résilience territoriale – l’alimentation fin 2020, l’eau début 2021 … – qui sera déclinée en six rencontres. Ces « Rencontres de la Résilience » suivent le même format : 12h-13h15 environ, un vendredi midi sur deux (hors vacances) en présentiel à Clermont et/ou en visio. Un ou deux acteurs du territoire viennent partager leur expérience sur le sujet, en étant interviewés pendant 30 minutes, puis en répondant aux questions du public. Un podcast et une synthèse écrite sont produites en aval.

Nous avons organisé six Rencontres de la Résilience depuis septembre 2020 sur le thème de la résilience alimentaire, avec des acteurs variés à différents endroits de la chaîne de valeur locale

Les Rencontres de la Résilience sont gratuites et accessibles à tous. Mais une cotisation à l’association (10 € minimum) est … encouragée.