« Face aux défis écologiques, les entreprises passent à l’action » était le thème de la soirée de mardi 7 octobre organisée par le MEDEF Puy-de-Dôme au Pathé Clermont Business à Aubière, avec le partenariat de la Banque de la Transition Energétique et la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes.
Un échange de bonne tenue, sans langue de bois, animé par Laëtitia Chaucesse.

« Pour obtenir 1 kilogramme de fibre de carbone, il faut une tonne de pétrole brut », partage Jacques Moniot, « lorsque nous avons subi le choc de l’envol du prix de l’énergie en 2022, j’ai fédéré les équipes et nous avons réussi à réduire notre consommation électrique de 20%. Lorsqu’un dirigeant s’engage dans cette voie, c’est un vrai changement de culture. »

Morceaux choisis (1) : les 4 enjeux clés des entreprises

Jelena COHADE, de la Banque de la Transition Energétique : « On ne peut pas reculer. C’est autant une contrainte qu’une opportunité. Voici 4 enjeux clés pour y aller :
– 1er enjeu : c’est une question de compétitivité. Si vous n’y allez pas, vous serez sortis des marchés.
– 2ème enjeu : c’est indispensable à l’égard de vos financiers. Les investisseurs, les banquiers et les assureurs sont très attentifs à vos démarches sur le sujet. Vous risquez de ne plus avoir accès aux financements à court, moyen et long terme. Et assurer votre activité sera de plus en plus difficile.
– 3ème enjeu : les RH. Votre attractivité d’employeur passe par la mise en place d’actions sur les enjeux de transition.
Le 4ème est réglementaire avec des risques de sanctions, d’amendes ou de notoriété. C’est mineur, mais cela existe. »

Un changement de modèle ?

Magalie Picard Tessier, du pôle transition écologique pour les territoires du Mouvement des Entreprises de France : « On est vraiment dans un changement de modèle. Toutes les entreprises sont concernées par le changement climatique. (…) L’enjeu de formation de ses équipes est vraiment très important. Le Commissariat au plan l’a mis dans ses priorités 2026. »

En plus de l’intérêt économique à travailler son adaptation au changement climatique, le volet gestion de ses équipes a été largement abordé par les participant(es).
> »Après avoir fait la CEC (Convention des Entreprises pour le Climat) Massif Central, il a fallu embarquer mes équipes », rapporte Anne Sophie VERET, de Sol Solution SAS.

« Au début, on m’a appelé Greta », raconte Stéphane LEFEBVRE, d’Idéum Carbone, « .  Au bout de deux ans les enjeux ont été intégrés par les équipes. »

« Pour moi, entendre les convertis raconter leur histoire ne sert à rien pour emmener les équipes », estime  Hervé Duclos, de COPERGREEN – Intégrateur de Projets Photovoltaïques. « La capacité d’entrainement des équipes passe par l’exemplarité des dirigeants sur leurs engagements dans cette dynamique d’adaptation aux changements climatiques et à leurs conséquences. Quand on travaille ces sujets, on questionne le modèle social mis en place dans son entreprise ».

(1) Pierre Gérard, ancien journaliste, est aujourd’hui consultant spécialisé sur les enjeux de transition vers « des modèles robustes dans un monde à réparer ». Egalement membre du conseil d’administration du Connecteur,  nous repartageons certains de ses posts à propos d’événements auxquels la rédaction n’a pas pu participer. Une façon d’additionner les compétences et d’être au plus près des dynamiques, nombreuses, de l’Auvergne.