Retour sur le Salon des Entrepreneurs de Lyon – 13 / 14 juin 2018

Retour sur le Salon des Entrepreneurs de Lyon – 13 / 14 juin 2018

Par Cindy Pappalardo-Roy
avec Damien Caillard et Alexis Echegut

Les 13 et 14 juin 2018 avaient lieu la 15ème édition du Salon des Entrepreneurs à la Cité Internationale de Lyon. L’équipe du Connecteur s’est plongée dans le bouillonnement positif du Salon, en l’écumant de part et d’autre. Fourmi parmi les fourmis, nous avons tenté de collecter le maximum d’informations pertinentes afin d’en faire un retour clair et précis avec une vision du « dessus », à destination de celles et ceux qui ne le connaissent pas et/ou qui souhaiterait s’y rendre l’année prochaine !

Un Salon par et pour les entrepreneurs

C’est un Salon relativement bien connu dans l’écosystème de l’innovation régionale, dont le premier objectif est de mettre des expertises et des services à disposition des entrepreneurs, objectif qui de notre point de vue a été rempli, grâce notamment à la grande diversité et pluralité des conférences et ateliers.

Autrement, les mots-clés du Salon de cette année étaient affichées partout, comme pour bien définir les thèmes, mais aussi l’énergie attendus durant ces deux jours : Créer, Oser, Innover et Ré-inventer. Et comme pour répondre à ces notions-clés, il y avait ce mercredi 13 juin un bouillonnement d’énergie phénoménal, avec beaucoup de monde et un public assez hétéroclite et paritaire.



Le public pouvait évoluer au sein de la Cité Internationale dans le grand hall consacré aux stands, dans les salles et auditoriums qui accueillaient les conférences, ou encore flâner dans le hall d’accueil ou sur le grand parvis extérieur… En étant en premier lieu bien accueilli et orienté avec distribution des badges, tote bags, plans, programmes et de nombreux magazines mis à disposition…

Mais si les lieux-mêmes étaient parfaits pour l’occasion, il faut également pointer l’importance du personnel : souriant, élégant et professionnel, il était la touche humaine de l’organisation. Organisation que nous supposons très bonne, tant nous avions une impression d’harmonie et le fait que tout le monde était content d’être là. A l’image de la pluralité souhaitée des conférences à thèmes, ateliers participatifs, et profils des intervenants, il apparaît qu’organiser et optimiser son temps relève d’un véritable parcours du combattant. Alors, deux questions restent en suspend: Où aller? Quand? Reste à définir les priorités de chacun pour couvrir un maximum de sujets et repartir avec une armée d’informations précieuses. Les non lyonnais devront se lever tôt pour pouvoir accéder aux rendez-vous matinaux. Soit, munis d’un carnet de note, d’un stylo, et d’un équipement photo/vidéo, Le Connecteur vous livre ici les étapes de son parcours au sein du salon. Immersion …

Un débat d’ouverture qui donne le ton

En fin de matinée a lieu le débat d’ouverture, sorte de séance d’ouverture du Salon, qui avait pour thème : « Let’s do it ! De l’idée à la création, les étapes pour lancer son business en 2018 ». L’objectif ? Répondre à la question : Comment fait-on pour créer sa boîte ? Pour cela, de nombreux intervenants sont sur le plateau, de la créatrice de Le Bon Gustave au co-fondateur de Sushi Shop, qui font part de leur expérience avec énergie, et un focus tout particulier sur l’importance du soutien et de l’accompagnement. Lors de ce débat, certaines notions se dégagent : Aujourd’hui le business est essentiellement basé sur la data, et les mots sont de nouveaux au centre de l’entreprise, comme le précise la fondatrice de Trafalga, Maison de Portraits).

Des conférences qualitatives et ultra-ciblées

Après le débat d’ouverture, le public peut se rendre sur les stands, assister à des ateliers ou encore se rendre à des conférences, dont certaines sont de véritables temps forts. Quelques exemples :

  • « Développer son chiffre d’affaires grâce au e-commerce » : Le e-commerce représente aujourd’hui une très grosse part de marché, soit 81 milliards d’euros par an ! Il est donc à prendre en compte sérieusement par tous les entrepreneurs ; on a aussi eu l’occasion de découvrir les notions de cross canal (un site internet qui soit disponible sur plusieurs écrans, de cross border (un concurrent ne se situe plus forcément sur le même territoire mais peut être à l’autre bout du monde) ou encore d’e-réputation.
  • « Développez la visibilité de votre entreprise sur Internet » : Aujourd’hui, près de la moitié des TPE et PME n’ont pas de site web ; il est important de bien entretenir son site – que l’on peut créer de plusieurs façons à la base -, et de le rendre responsive, c’est-à-dire compatible sur tous les supports. On a aussi pris connaissance des outils de référencement Google : MyBusiness, qui est gratuit, et AdWords, qui est payant ; ont aussi été abordées les notions de cohérence et de patience.
  • « C’est qui le patron ? La conf qui donne la paroles aux entrepreneurs » : Cette conférence était très intéressante car différente des autres : interactive, participative, chacun prenait la parole à son tour et exposait sa problématique , chacun(e) put ainsi de nourrir de l’expérience des autres. Les mots-clés qui se sont dégagés de cette conférence : intelligence collective, experts de l’entrepreneuriat et échanges.
  • « Exporter et réussir à l’étranger ? Pas si compliqué ! » : Cette conférence a abordé le gros point d’interrogation de beaucoup d’entrepreneurs, l’international !

Au total, plus de 40 conférences étaient proposées sur les deux jours de l’événement, dans des salles et auditorium de qualité, avec une grande variété de sujets. De quoi facilement remplir son agenda lorsque l’on est entrepreneur, tant elles sont intéressantes et surtout, utiles.

Les Stands, la base de tout Salon

Au Salon des Entrepreneurs, les stands sont au niveau -1, dans un immense hall. Autour, de nombreuses « salles ouvertes » qui proposent des conférences, ce qui permet plusieurs roulements dans la journée, et d’alterner exposés et stands sans devoir marcher plusieurs kilomètres.

La première impression est ici aussi une ébullition, fourmillement de gens, sans que ce soit irrespirable. Dans l’ensemble ils sont souriants, avenants et intéressés, ce qui confirme le fait que ce Salon a trouvé son public et confirmé son utilité au moyen terme. Au milieu des stands : on regarde, on se rencontre, on réseaute. Les stands en eux-mêmes proposent de multiples services : banques et assurances, entreprises, incubateurs et accélérateurs,  supermarchés, espaces de travail, crachins, espaces jeunes et réseaux sociaux…

Très variés donc, les stands permettent aux entrepreneurs de trouver toutes les réponses à leurs questions, ainsi que plusieurs solutions. C’est aussi l’occasion de découvrir des organismes peu connus et qui pourtant paraissent essentiels et/ou extrêmement intéressants. Visuellement, l’ensemble est coloré, épuré, simple et efficace car tout est très bien indiqué.

Les ateliers, quant à eux, sont présents autour et sur les stands. Dynamiques et plus courts que les conférences, ils permettent tout au long de la journée de s’informer de manière concise et de faire participer le public.

Le coin VIP : le petit plus du Salon

Au niveau -1, juste au dessus de l’espace dédié aux stands, le coin VIP permet à la presse, aux partenaires et autres de venir se reposer grâce à ses grands canapés. On peut y travailler avec des coins tables et chaises, le tout avec wifi intégré, bien que rapidement saturé de monde à certains moment de la journée. Il est également possible, tout au long de la journée et grâce à son grand comptoir de bar,, de boire thé, café, jus de fruits et sodas, et manger des fruits et crudités. On a pour notre part apprécié ce lieu qui devient très vite le point où l’on se retrouve, entre deux conférences. Petite précision pratique : le coin VIP bénéficie de son propre vestiaire et commodités.

Retour d’auvergnats présents sur le Salon !

Pourquoi êtes-vous venus au Salon des Entrepreneurs de Lyon ?

Henri Talamy, chargé d’affaires à l’agence de développement du conseil régional Auvergne Rhône- Alpes Entreprise :  » J’ai participé sur le stand Auvergne Rhône-Alpes Entreprise, et je souhaitais rencontrer des chefs d’entreprise et des porteurs de projets, pour détecter des potentiels.  »

Cédric Debacq, styliste d’entreprise :  » Je me rends à ce Salon depuis 2014 (à Paris puis à Lyon) en tant qu’influencer et blogueur, mais aussi simple visiteur. Cela m’apporte de la visibilité, et offre la possibilité de se retrouver  pour faire du réseautage, autant dans la journée qu’en dehors du salon, avec la soirée privée par exemple.  »

Laeticia Raynaud, formatrice et consultante en web marketing :  » Je ne connaissais pas du tout ce Salon, c’était la première fois pour moi. J’y suis allée par curiosité et sans à priori, voir ce qu’il pouvait m’apporter, car je travaille à mon compte.  »

Philippe Cornet,  dirigeant de la société Stratégy :  » Je m’y suis rendu pour me tenir au courant des nouvelles créations d’entreprises de la région et des nouveaux dispositifs. Pour moi c’était une sorte de veille, et j’ai aussi assisté à quelques conférences.  »

Marion Audissergues, directrice de l’incubateur CoCoShaker :  » J’y suis allée pour représenter notre structure d’accompagnement dans un événement régional, mais aussi plus globalement l’entrepreneuriat social en Auvergne ; avec l’espoir de rencontrer des porteurs de projets potentiels pour nous.  »

Qu’en avez-vous retiré (informations, contacts, ambiance, idées …) ?

Henri Talamy :  » J’ai pu avoir de très bons contacts, même si la plupart des gens que j’ai rencontrés étaient de la région Rhône-Alpes. Le point important dans ce genre de salon, c’est que tout le réseau peut se rencontrer. Le concours des talents, porté par les boutiques de gestion, était intéressant : 4 Lauréats sur 6 sont d’origine auvergnate, et passés par l’agence de développement du territoire d’Auvergne. L’autre point, ce sont les thèmes des conférences, qui sont tout aussi importantes pour le réseau.  »

Cédric Debacq :  » J’ai participé au Speed Business Meeting : des petits rendez-vous de quelques minutes pour échanger ! Via les Foliweb, j’ai aussi eu la possibilité d’animer sur un stand. « 

Laeticia Raynaud :  » Au niveau des conférences, j’ai trouvé que l’organisation n’était pas très claire. Sinon ce qui était très sympa, ce sont les Speed Business Meeting, j’y suis restée 1h30 ! L’organisation était bien optimisée et les profils variés. J’ai échangé plusieurs coordonnées et suis toujours en contact avec quatre de ces personnes.  »

Philippe Cornet : «  Il y a un vrai dynamisme de la création d’entreprise. Ce Salon est aussi idéal pour se faire une idée de l’évolution du futur de certaines entreprises, mais aussi rencontrer des gens, échanger sur les actualités…  »

Marion Audissergues :  » L’événement était super bien organisé avec une multitudes d’acteurs présents et une énergie de dingue ; ce que j’ai trouvé dommage, c’est que j’ai rencontré peu de projets auvergnats ; le territoire n’est pas assez représenté. Sinon c’est bien pour la communication, la présence, et voir les autres structures d’accompagnement et porteurs de projets !  »

La remise des prix, LE point fort de fin de journée

Sorte de soirée de clôture de cette première journée, la remise des prix « Esprit d’Entreprendre » était présidée cette année par Jean-Dominique Senard, président du groupe Michelin.

Les Lauréats :

Cette soirée, c’était aussi l’occasion pour le président de cérémonie et pour tous les gagnants de partager leur point de vue sur l’entrepreneuriat ; ainsi, plusieurs idées communes ont émergé : les notions d’entreprendre et d’illuminer, ne pas se décourager si l’on ne gagne pas de prix ; la grande question de la place de l’entreprise en France, qui est au coeur de la vie politique et sociale. A aussi été pointé l’évolution très rapide du sujet, et donc l’extrême importance d’anticiper, notamment au niveau de l’intelligence artificielle et de la digitalisation, qui doivent absolument se faire en gardant le côté humain. Présente dans la majorité des discours et confirmée par Jean-Dominique Sénard, la notion de raison d’être de l’entreprise, élément apparemment essentiel lorsque l’on est chef d’entreprise ou entrepreneur. Le président du groupe Michelin a d’ailleurs co-écrit un rapport regroupant beaucoup de ces sujets, intitulé « Entreprise et Intérêt Général ».

Nous sommes sortis de l’auditorium, après deux heures de discours et d’échanges, non pas éreintés et fatigués mais revigorés et touchés : le président d’honneur et les lauréats ont énormément ému le public, avec des paroles et des idées qui nous ont redonné foi en l’entreprise. Point final de cette journée, une soirée était sur le rooftop de la Cité Internationale, avec un bar, des choses à grignoter et de la musique, dernière occasion pour se retrouver et échanger avec les personnes que l’on avait pas pu croiser plus tôt !

A l’image de la réussite et de la mécanique entrepreneuriale bien rodée des intervenants invités en ce premier jour de salon, une certaine fraîcheur et dynamisme se dégagent de l’évènement en lui même. Il semble que le SDE 2018 ait réussi sa quinzième édition.


Pour en savoir plus :
le site (national) du Salon des Entrepreneurs


 

À propos de Véronique Jal

Ma ligne guide depuis 15 ans, c'est le management de projets collectifs à fort "sens ajouté" : les fromages AOP, les hébergements touristiques, la démarche d'attractivité d'une région... et aujourd'hui l'innovation territoriale via un média associatif Toulousaine d'origine, j'ai découvert et choisi l'Auvergne que mon parcours pro m'a amenée à connaître sous plein de facettes. J'adore cette activité qui nous permet d'être en situation permanente de découverte.