Des stations GNV pour décarboner la mobilité 

Des stations GNV pour décarboner la mobilité 

Mercredi 13 avril avait lieu l’inauguration de la nouvelle station GNV à proximité du site du Valtom à Clermont-Ferrand.
Cette installation est le résultat d’un appel à projets régional lancé en 2017 par la Région AURA, l’Ademe et GRDF pour un investissement total de 200 000 euros. Elle permettra à 60 entreprises partenaires de s’avitailler en biogaz sur les 4 bornes disponibles.

Un écosystème public/privé pour décarboner la mobilité

La région AURA, l’Ademe et GRDF ont financé l’appel à projets régional à hauteur de 1 million d’euros. Cet investissement a permis le déploiement de 12 stations de ce type sur toute la région.

Pour le site de Clermont-Ferrand, de nombreux acteurs ont été mobilisés pendant plusieurs années. Ainsi, la métropole a mis à disposition le foncier. Tandis qu’ENGIE Solutions a été sélectionnée parmi les 7 candidats pour exploiter la station. À ce jour, ENGIE Solutions compte un parc de 70 stations publiques en France et 10 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Un projet basé sur l’économie circulaire

La station se situe à 400 mètres de l’unité de méthanisation du Valtom. Elle bénéficiera, d’ici 2023, d’un approvisionnement en biométhane produit localement issus des biodéchets du Valtom.

Elle s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire déjà initiée depuis plusieurs années. En effet, ⅓ de la flotte de bus de la métropole roule déjà au GNV. Par ailleurs, VEOLIA, également partenaire du projet, fait d’ores et déjà circuler 20 bennes à ordures 100% GNV.

Le GNV, une opportunité pour la mobilité lourde et intensive 

Aujourd’hui, l’Auvergne compte quatre stations GNV ouvertes, une à Riom, une à Yzeure et deux à Clermont-Ferrand. Le développement à venir de nouvelles unités de méthanisation combiné aux implantations de stations GNV fournira en 2023 de l’énergie propre à l’équivalent de 20 000 logements en Auvergne ou encore 500 bus roulants.

Aujourd’hui, les acteurs de la filière visent prioritairement les secteurs de l’industrie et des transports pour renforcer la place du GNV dans le mix énergétique. En effet, le GNV représente 99,9% des véhicules lourds non diesel vendus en France en 2021.

Grâce à ces nouvelles installations, les acteurs souhaitent convaincre de l’intérêt du GNV lors du renouvellement des flottes de véhicules. Ainsi, les réglementations et les politiques de circulation à venir, notamment les ZFE, permettront à ces véhicules propres de circuler dans toute la métropole.

Un carburant alternatif crédible pour un mix énergétique local performant

Les collectivités locales se revendiquent de plus en plus comme des acteurs majeurs de la transition énergétique. A travers leurs investissements lourds, elles permettent d’accélérer les sauts technologiques. Ces installations GNV viennent renforcer et compléter l’ambition régionale de décarbonation de l’industrie et du projet Zero Emission Valley. Ce dernier vise à déployer fin 2023, 1200 véhicules à pile combustible zéro-émission et 20 stations hydrogène sur toute la région.

Le développement, en Auvergne, du GNV et des autres énergies propres, pourrait permettre à terme d’apporter des solutions innovantes pour faire face aux enjeux environnementaux et d’indépendance énergétique de la France.

À propos de Pauline Rivière

Pauline Rivière est journaliste et rédactrice en chef du média en ligne le Connecteur. Elle est en charge du choix des dossiers spéciaux mensuels. Elle développe également des outils de datavisualisation à destination de l'écosystème de l'innovation et s'intéresse à l'innovation éditoriale. Avec sa société SmartVideo Academy, elle anime différentes formations à la réalisation de vidéos (au smartphone notamment) et à l’écriture audiovisuelle. Elle intervient également dans l'Enseignement Supérieur dans le cadre de projets pédagogiques digitaux, mêlant techniques de communication et sujets d'innovation.