Par Damien Caillard
Condenser une expérience entrepreneuriale en 2 jours et demi, c’est le principe du Startup Weekend de Clermont qui a eu lieu du 18 au 20 novembre à l’ESC. Pour sa deuxième édition, l’événement a fait le plein: 48 participants, 9 coaches, une dizaine de partenaires … et trois projets lauréats qui n’existaient pas deux jours auparavant. Respect donc, et enthousiasme le dimanche soir lors des pitches finaux où l’on pouvait entendre « C’est fou les idées qu’ils ont pu développer en 54 heures !« .
Pari gagné pour l’équipe organisatrice, qui gravite autour de Justine Lhoste. En 2014, Justine revenait du Québec ou elle avait participé au même événement. Très vite, elle a souhaité l’importer à Clermont où la communauté start-up commençait à se structurer. « L’idée était de réunir tout le monde pendant un week-end, pour se rencontrer » se souvient-elle. Elle contacte alors Techstars, un des sponsors mondiaux de l’initiative Startup Weekend (avec Google for Entrepreneurs), qui envoie un animateur vétéran pour accompagner l’événement. « Le principe, c’est un week-end d’inspiration et d’apprentissage en vue de créer une start-up » précise Arturo Guizar, représentant de Techstars cette année. Dans le panel d’initiatives de Techstars, le Startup Weekend est donc une « première brique », avant d’autres programmes plus poussés comme le Startup Digest ou le Startup Next. Le but est donc bien de donner un aperçu de l’entrepreneuriat innovant, par une expérience intense, enrichissante et fun: un hackathon.
Pour ceux qui n’ont pas forcément envie de monter une start-up
« C’est bien de commencer par là » estime Justine Lhoste. « Car c’est accessible, ludique, ça attire un public large. » Le Startup Weekend est donc d’abord un événement ouvert, pensé pour tous et surtout pas uniquement pour ceux qui veulent monter une start-up. D’où la notion de hackathon qui est « un terme avec lequel les gens sont familiers » selon Justine. Le hackathon, c’est en général plusieurs jours de challenge créatif intense mais sans engagement. Ce qui compte, c’est l’expérience de l’intelligence collective, la constitution d’un groupe de travail avec des gens qu’on ne connaît généralement pas, et l’émulation de la compétition jusqu’au pitch final … puis, le lendemain, tout le monde reprend sa vie d’avant. Si certains en ont profité pour attraper le « virus » de l’entrepreneuriat, voire veulent poursuivre leur projet au-delà du week-end, tant mieux. Mais ce n’est en aucun cas une obligation. « Il y a des étudiants, des salariés qui ne changeront pas de job demain, qui viennent juste pour l’expérience ou pour apprendre. Ce n’est pas engageant. » résume Justine.
L’équipe organisatrice insiste d’ailleurs sur une « grosse composante fun » durant le week-end. Entre les murs de l’ESC, un mannequin challenge a été organisé, des (fausses) licornes se baladaient d’une table à une autre et les « experts » (en business, en code, en design) étaient repérés qui par des chapeaux à paillettes, qui par des colliers de fleurs … « C’est de la folie entrepreneuriale » résume Pierre Personne, porteur du projet Hexogone et participant aux deux Startup Weekends clermontois. « Tout est fait pour favoriser la création un peu loufoque. » L’humour et le décalage sérieux/amusement sont un composant classique de la créativité, mais aussi de la bonne ambiance et de l’enthousiasme. Laura Piganiol, de l’équipe organisatrice, a particulièrement apprécié le repas du samedi soir, « quand on parlait d’un peu de tout, d’innovation, d’entrepreneuriat. Avec de la musique, des photos … [c’était] une super ambiance. » Cet état d’esprit a permis de rapprocher les participants qui ne se connaissaient pas, et de contrebalancer la pression de la compétition. « On a eu envie de s’impliquer dans les projets car l’enthousiasme était communicatif » estime Jean-David Olekhnovitch, coach sur le Startup Weekend. « Donc on s’impliquait sans se poser de barrières. »
Un concentré de la vie entrepreneuriale
Si les 54 heures se passent dans une bonne ambiance, c’est pour garantir une expérience positive. Car, au Startup Weekend, on apprend. Même sans s’en rendre compte. Le principe est simple: vivre en accéléré toutes les phases de lancement d’un projet entrepreneurial, de l’émergence de l’idée au premier pitch en passant par la constitution de l’équipe, la confrontation aux marchés … et les fameux pivots. Le niveau d’attente du dimanche soir met une certaine pression aux participants. Jean-David Olekhnovitch apprécie ce point: « C’est un des rares événements à être très orienté ‘opérationnel’, [jusque] dans le livrable où il doit y avoir un proto, quelque chose de concret. » Certes, en un week-end on se permet quelques libertés avec ce que serait un véritable projet de start-up, mais « c’est ce qui ressemble le plus à de la vraie conduite de projet » estime-t-il.
La force du Startup Weekend est donc de générer en un temps record un cadre propice à la simulation de start-up. C’est le point de vue de Sébastien Godot, fondateur de l’agence Ekodrone et membre de l’équipe organisatrice: « Voir des environnements d’idéation de projet, de construction, de maturation. Voir comment on peut matérialiser un projet sur plein d’aspects: business, graphisme, finances … ». L’apprentissage est dans la traversée de ces différentes phases et thématiques, mais aussi dans la difficulté du parcours. « [On est] bousculé, confronté à d’autres façons de voir les choses. » poursuit Sébastien. « L’enrichissement est tellement exceptionnel qu’on ne peut s’en rendre compte que le lendemain [du Startup Weekend]. » Ce concentré d’expérience est notamment possible grâce au discours sans fard des mentors. Comme le résume Jean-David: « Le temps est court (…) on est cash, ce qui peut être déstabilisant (…) Plus que du conseil, on était l’élément perturbateur, comme si on venait agiter le bâton dans la vase. Et, après, [les participants] y voient plus clair. » Cette temporalité resserrée est une caractéristique du Startup Weekend, et les projets doivent se mettre au diapason. « Il faut aussi le temps pour les équipes de digérer ce que dit le coach » pour Carine Bonnal, co-organisatrice. « Les échanges sont très riches (…): acquisition, digestion, mise en pratique de l’information … »
« C’est un exercice de création de start-up pour voir si on a envie d’aller plus loin » – Marie Dorange
Certains viennent aussi pour apprendre des choses sur eux-mêmes. C’est le cas de Cédric Debacq, styliste d’entreprise la semaine, mentor au Startup Weekend 2015 et participant cette année: après quatre ans de free-lance, il s’est volontairement replongé dans le travail à plusieurs. « J’étais venu pour confronter mes propres croyances » résume-t-il. « Ça m’a permis de voir comment je me comportais en équipe, comment je réagissais à la pression. ». La plupart des participants sont conscients du challenge et viennent se « crash-tester » au Startup Weekend, comme Marie Dorange, participante et porteuse du projet Opla: « C’est un exercice de création de start-up pour voir si on a envie d’aller plus loin« . Se confronter à l’entrepreneuriat est le principe de l’événement. Arturo, de Techstars: « Le Startup Weekend est fait pour les gens qui se posent la question au boulot ‘est-ce que je devrais pas changer de métier ?’, ‘Y a pas une autre façon de travailler ?’« . Cette présence de salariés, voire de chômeurs qui veulent « étudier la possibilité d’entreprendre comme une option » est également reconnue par Justine Lhoste.
Une compétition tout de même
Le Startup Weekend est donc un bon moyen de tester sa capacité à entreprendre. La raison: le côté challenge de l’événement, concrétisé par le déroulement (projets, équipes, coaches, pression) comme par le dénouement (pitches, jury, récompense). « On se lance un défi d’éprouver les difficultés d’une start-up en développement » résume Guillaume Vorilhon, créateur de Woom, Koachup et participant cette année. Même si le prix est symbolique, la densité des 54 heures en font un moment fortement signifiant. Comme le résume Justine: « Tu as la pression d’essayer, mais pas la pression du résultat. ». Les moments traditionnellement difficiles du Startup Weekend sont généralement autour du « choc » entre l’idée et la réalité. C’est ce qui est défini par tous les participants comme « sortir de sa zone de confort« . Justine: « Ce qui m’avait plus plu [au Startup Weekend Québec] c’était le côté expérimentation. Et le fait que tu as une deadline à la fin du week-end, il faut avancer, sortir dans la rue pour demander aux gens, valider le besoin … dans une démarche entrepreneuriale, c’est dur à faire. Souvent, ce qui pêche, c’est la compréhension du besoin. Là, tu as l’émulation de l’événement, (…) ton équipe autour de toi, et tu y vas. »
« Tu as la pression d’essayer, mais pas la pression du résultat. » – Justine Lhoste
Pour réussir à passer ces embûches, il faut pouvoir prendre du recul. Dans le monde de l’entrepreneuriat, on parle de capacité à pivoter. Et c’est loin d’être évident. En tant que coach, Jean-David le résume ainsi: « Le fait de bien réagir au pivot est crucial. [Il faut] éviter de réfléchir de manière linéaire [on va faire telle étape, puis telle étape, puis telle étape … sur tout le week-end]. On essaye de leur donner la culture de l’itératif. » Par exemple, « essayez de livrer l’intégralité de votre projet, pitch compris, dès le samedi matin à 10h. Et, après, vous le relisez et vous l’itérez jusqu’à le perfectionner. » Certains projets sont ainsi parvenu à pivoter radicalement, pour leur plus grand bien car c’est ce qui les a sauvé. C’est le cas de Topmi, sur l’optimisation fiscale, qui a pivoté d’une approche « anti-système » à un projet d’aide aux associations par la défiscalisation, dès le samedi matin « C’était une jolie leçon: arriver à transcender une impasse en opportunité, qui plus est en changement de dimension en incluant de sens. » se souvient Jean-David. Mais effectuer un tel virage nécessite beaucoup d’humilité, et doit être assumé par toute l’équipe. Yooway était initialement un projet autour des fournitures scolaires, mais « [ils] se sont rendu compte qu'[ils] étaient dans une vraie impasse » résume Jean-David. Le pivot vers quelque chose de très différent (module pour applis e-commerce) a été fait samedi après-midi. Tout le monde, y compris le porteur de projet, a accepté ce changement, « d’aller à autre chose et de l’exécuter en un temps record – 24 heures à peine ». Résultat: Yooway a reçu le prix des coaches pour cette prouesse.
« On essaye de leur donner la culture de l’itératif. » – Jean-David Olekhnovitch
Les idées initiales sont donc passées à la moulinette de 54 heures de travail acharné, par des équipes surmotivées, et éventuellement récompensées. Le Startup Weekend est-il pour autant un mini-incubateur ? D’une certaine façon, oui. « Pour les personnes déjà entrepreneurs, [c’est] un cadre propice au test de leur idée. » estime Caroline Roussel, co-organisatrice avec Justine. « J’ai [un projet], je ne sais pas si ça va marcher, mais on va voir, j’ai 54 heures pour le tester. ». Certains projets, primés ou non, peuvent tout à fait survivre au Startup Weekend, avec ou sans l’équipe initiale. C’était le cas, à l’édition 2015, de Magik Square (alors Creative Rabbits), de Hexogone, de KoachUp (alors Adopte un Coach) qui sortent en ce moment de l’incubateur Cocoshaker, à Epicentre, ou encore de Hot Meals. Cette année, le lauréat My Stories Studio semble bien parti pour durer. Oriane Dambrune, designeuse et participante dans cette équipe, a particulièrement apprécié l’aventure: « on est sur un projet qui a évolué de manière souple, intelligente, agréable … et donc on est partant pour essayer de le développer. »
Cela dit, il est fortement déconseillé de venir au Startup Weekend avec un concept déjà lancé, et qu’on souhaite « accélérer ». « Ce n’est pas un événement d’innovation ouverte, où on confronte son projet à la communauté pour le faire évoluer » insiste Justine. La nécessité d’une compétition équilibrée impose cette règle: « c’est compliqué d’accepter un projet sur lequel des gens travaillent depuis deux ou trois ans. Il faut que ça soit spontané le vendredi soir, et ça n’empêche pas de gagner face à des projets mûris de longue date. » Venir avec « une problématique large, une hypothèse de départ« , oui. Mais les business models déjà établis, les prototypes déjà réalisés, ne seront pas acceptés. D’autant plus que cela peut être contre-productif pour une start-up en formation: « rien ne dit que l’idée sera retenue au pitch fire [qui marque, le vendredi soir, la sélection des projets] » précise Justine. Selon elle, la bonne solution est de venir avec l’esprit ouvert, en se disant « je ne sais pas ce qui va m’arriver ce week-end. Ça va bien se passer, mais je ne sais pas avec qui je vais travailler ni sur quoi. »
Le travail d’équipe, seule solution
Cette confiance a priori se concrétise d’abord dans l’équipe, formée dès le vendredi soir autour de l’idée retenue. C’est un point-clé de l’enseignement du Startup Weekend selon Arturo Guizar: « [les problèmes de] travail en équipe sont une des premières causes d’échec dans l’entrepreneuriat. Parce qu’on a un mauvais associé, ou parce que l’équipe est déséquilibrée au départ [des personnalités pas assez compétentes, qui s’imposent trop, ou peu complémentaires]. Le Startup Weekend est là pour apprendre à travailler avec la bonne équipe. » Si celle-ci est équilibrée dès le début, il est beaucoup plus facile de faire avancer les idées et de dépasser les blocages. La clé est de panacher les compétences et les expériences. « Ça apporte beaucoup d’ouverture » selon Justine. « Tu es business et tu travailles avec des développeurs … ça ne t’est jamais arrivé. C’est un apprentissage très riche, notamment pour des salariés qui ne pensent pas quitter leur boulot. On apprend à mieux se comprendre mutuellement. » Cette diversité de point de vue s’exprime particulièrement bien quand il s’agit de pivoter. Justine le résume ainsi: « ‘il y a des moments où on ne savait pas du tout ce qu’on allait présenter, mais à force de réfléchir ensemble, on a trouvé ce qu’on allait faire’. L’idée, c’est de montrer qu’en entrepreneuriat, (…) quand ça arrive, il faut discuter avec les clients potentiels, les gens qui connaissent le métier … il faut prendre ce réflexe« .
Au bout du second Startup Weekend, la diversité des profils de participants est marquée. La plupart « viennent juste passer un bon week-end » selon Justine. Certains sont de simples curieux, motivés par l’apprentissage potentiel et l’expérience: un certain nombre de salariés et de chômeurs, quelques étudiants. D’autres sont de « serial hackatonists » qui participent à tous les challenges de ce type. « Ils aiment l’ambiance, ils vont coder, passer la nuit blanche … on a un noyau qui carbure à ce genre d’événements. Ce sont des ambassadeurs assez précieux » se félicite Justine. Parmi tous les participants, certains viennent avec une idée, d’autres (parfois les mêmes) amènent une compétence spécifique, comme du business development, de la programmation, du design, de l’UX … Tous se présentent et, souvent, se découvrent à l’occasion du pitch fire du vendredi soir. C’est d’ailleurs le moment préféré de Justine: « Les gens se parlent, entre les copains qui se retrouvent, ceux qui sont un peu perdus et qui se demandent ce qui va leur arriver … et après on les retrouve motivés au sein d’une équipe. » Jean-David pense de même: « Ce qui fait la magie de cet événement, c’est de voir que des gens qui ne se connaissent pas arrivent à imbriquer leurs bagages et à faire quelque chose de constructif. »
« [les problèmes de] travail en équipe sont une des premières causes d’échec dans l’entrepreneuriat » – Arturo Guizar
Mais la variété – nécessaire – de l’équipe, a un pendant: la nécessité de trancher dans le vif quand survient l’inévitable pivot. Comme le résume Marie Dorange: « Le jeu c’est que tout le monde doit aller dans le même sens, et trouver une solution (…) Le problème des start-ups, c’est l’équipe: il faut qu’elle soit soudée et qu’elle fasse des compromis. » Pour cela, il est nécessaire de s’être ouvert aux autres selon Quentin Jaud, de l’équipe organisatrice: « Tu apprends à connaître les gens, donc ton point de vue évolue. » Et, dans les temps difficiles, composer avec l’initiateur de l’idée. Jean-David: « Il faut respecter la vision et la volonté du porteur de projet, trouver un équilibre avec lui. » D’ailleurs, le lauréat 2016 n’est autre que l’équipe « la plus équilibrée » toujours selon Jean-David, « tout le monde amenait quelque chose de pertinent. Mais, au-delà de la qualité technique et des compétences, on sentait que c’était un pack qui avançait de front. ». Et il n’y a pas de recette miracle, plutôt une subtile alchimie: « C’est compliqué à définir le vendredi soir. Les gens viennent spontanément, c’est surtout le hasard et la magie du truc qui opèrent. »
Le paradis des recruteurs
Ce condensé de montage de start-up en 54 heures, cette émulation entre équipes et cet apprentissage accéléré font du Startup Weekend un vivier de compétences pour les entreprises classiques. C’est en tous cas le point de vue de nombreux organisateurs, à commencer par Jean-David: « Je conseillerais que des recruteurs se penchent sur l’événement: on apprend beaucoup plus sur quelqu’un en le jaugeant pendant deux jours comme ça, que dans un entretien d’embauche un peu artificiel. On ne peut pas mentir en deux jours. » Et de souhaiter que l’événement soit davantage connecté au monde économique. « Il faudrait plus communiquer auprès des profils décideurs, RH, financiers etc. » estime-t-il. « Car ils n’ont qu’à se baisser pour faire leur marché dans un Startup Weekend. »
Pour les participants, c’est aussi l’occasion de donner un grand coup d’accélérateur à leur réseau. Par l’équipe avec laquelle on trime pendant 54 heures, par les connexions avec les coaches et les organisateurs, et par les représentants des sponsors présents sur place (comme, cette année: Accenture, l’ARDTA, le Crédit Agricole, Michelin …). Passer du temps, franchir un pivot, creuser une idée avec une personne qui a une approche professionnelle différente peut changer votre vie. C’est ce qui est arrivé à Christophe Burville, cette année dans l’équipe organisatrice, mais membre du projet lauréat Magik Square en 2015: « Je me suis retrouvé au contact régulier de Nicolas [Gouy] qui fait du lean et de l’agile, et ça a transformé mon approche. »
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« Le projet est presque un prétexte. » Cette petite phrase de Jean-David Olekhnovitch résume bien l’esprit du Startup Weekend Clermont. Justine Lhoste le confirme: « L’important, c’est l’acquis d’expérience. Si tu te dis à la fin ‘ça m’a mis en confiance, j’ai appris des trucs’, c’est parfait. Mais si tu ne présentes pas un business model au top, ce n’est pas grave. » Les critères des membres du jury final sont d’ailleurs à l’unisson: récompenser « ceux qui ont les crocs, qui ont l’envie d’entreprendre » pour Henri Talamy de l’ARDTA, « les projets présentant une utilité client et une crédibilité en termes de réalisation financière » pour François Guesdon du Crédit Agricole Centre-France. On prime surtout l’état d’esprit, le sérieux et la cohérence du projet plus que ses résultats concrets.
C’est pourquoi le Startup Weekend est d’abord un événement accessible à tous et pensé pour être une introduction courte, sympa, enrichissante à l’entrepreneuriat. « On se rend compte qu’il ne faut pas être un surhomme » indique Caroline Roussel. « Nous, on a rempli notre objectif à partir du moment où les gens se rendent compte que c’est possible. » complète Justine. « J’ai pas mal de gens qui m’appellent en disant ‘j’ai jamais travaillé dans une start-up, j’ai rien à apporter’ … alors qu’en fait ils ont plein de choses à apporter. Mais il faut arriver à leur faire franchir le pas et à se lancer. »
Pour revivre le Startup Weekend Clermont 2016:
- la page Facebook de l’événement
- le blog « en immersion » de Jean-David Olekhnovitch
- les photos sur l’application Families
- l’article publié par La Montagne
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Photos Quentin Jaud et Damien Caillard
Prochain Focus: entretien avec Denis Tessier, directeur régional de Engie – samedi 10 décembre