C’est une tendance de fond. Les entrepreneurs sont de plus en plus « green native ». Leurs projets sont « conçus avec le souci de réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone » (Bruno Bonnel, secrétaire général pour l’investissement).
Ce format sérieux « et en même temps » léger, met en lumière ces nouveaux porteurs de projet à impact.
Cette semaine, c’est Garance Rouvet, qui nous parle de son premier ouvrage « Si on ne le fait pas, que le fera?«
Explique-nous ton livre « L’Allier (déjà) en transition »
L’axe est celui du dérèglement climatique constaté localement, et comment on s’y adapte ? Il est construit autour de cinq chapitres-thématiques : biodiversité, agriculture, économie circulaire, énergie-habitat et mobilités. Il y a une trentaine d’interviews, des centaines d’initiatives évoquées, qu’elles soient portées par des citoyens, des collectivités ou des entreprises. Il y a aussi beaucoup de photos, pour identifier des gens que l’on connaît, des illustrations et quelques infographies, pour rendre la lecture agréable et vulgariser ces sujets parfois techniques auprès du grand public.
Résume-le en trois mots-clés ?
Local, transversal et positif.
Pourquoi avoir décidé d’écrire ce livre ?
Pour valoriser mon travail de veille que je mène depuis plusieurs années, suite à ma reconversion dans le développement durable (au sein des collectivités), et en même temps valoriser le territoire. Pour prouver à ceux qui en doutent qu’il se passe plein de choses dans le domaine des transitions écologiques, énergétiques ou citoyennes dans notre département de l’Allier. Et surtout, pour répondre à un besoin d’identification de ces initiatives, afin de s’engager à son tour !
Pourquoi ce titre « L’Allier (déjà) en transition » ?
Car beaucoup de choses existent depuis déjà pas mal de temps, même si ces sujets ne commencent que maintenant à être mis au centre du débat public. Il était temps !
En quoi ce livre améliore-t-il le monde ?
Ouh là, je n’ai pas cette ambition ! Il permet en tout cas d’être fiers de nous, bourbonnais(es), d’encourager l’écocitoyenneté. Et si ce livre n’a aucune vocation scientifique, il a toutefois une visée pédagogique, celle de vulgariser des sujets parfois un peu techniques. En outre, il pourra peut-être aider à fédérer, même si c’est quelque chose de très compliqué.
Un scientifique (d’hier ou d’aujourd’hui) qui te fait rêver (et pourquoi?)
Toutes celles et ceux qui ont permis d’en savoir davantage sur la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique.
Un scientifique (d’hier ou d’aujourd’hui) qui ne te fait VRAIMENT PAS rêver (et pourquoi)
Toutes celles et ceux qui tentent de minimiser la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique, avec l’appui des différents lobbys.
Si tu pouvais recommencer ton livre à 0, tu changerais quelque chose ? Et si oui, quoi ?
Me faire rémunérer ! Mais c’est le prix de la liberté, j’ai fait le livre que j’avais envie de faire… et qui n’existait pas.
Le meilleur moment depuis le début de ton projet ?
Avoir pu m’enrichir des échanges menés avec des agriculteurs, commerçants, responsables d’associations ou d’entreprises, spécialistes, passionnés par leur métier.
Et aujourd’hui, les premiers retours des gens (journalistes, personnes interviewées dans le livre, etc.) à qui je montre plus précisément le contenu du livre, maintenant que je commence à avoir des chapitres maquettés, et qui hallucinent sur la “somme de travail que cela a représenté »…ouiiii !!
Le pire moment depuis le début de ton projet ?
Les nombreux moments de doute, avec la charge globale de travail, de temps et d’énergie que ce livre a représenté. Parfois le sentiment que je n’allais pas aller au bout. En effet, il y a eu une multitude d’étapes à franchir : aller rencontrer les acteurs de terrain choisis, pour échanger, puis rédiger, contacter une multitude de structures citées, trouver un modèle pour porter le projet, réussir à trouver quelques partenariats…
Un super héros avec qui tu aimerais collaborer et pourquoi ?
Forcément une super héroïne, hein, donc… Wonder woman, pour son côté guerrière peut-être, et le costume, avec le lasso !
Aujourd’hui qu’est ce qu’il te manque pour avancer ?
Si tu avais 10 millions de budget alloué à ton activité, tu ferais quoi avec ? Tu partirais écrire un autre livre à Hawaï ?
Je créerais mon propre emploi, forcément en lien avec les territoires, dans le domaine du développement durable. Tellement de choses sont à inventer, et à mettre en place pour répondre à de réels besoins.