Le groupe INP est un réseau d’écoles publiques d’ingénieur. Le premier en nombre de sites (36), d’étudiants (25 000) de spécialités (92) … Il compte désormais 5 implantations en France, Clermont étant venu s’ajouter au printemps 2021 aux pôles de Grenoble, Bordeaux, Toulouse et Lorraine (Nancy-Metz) pour la métropole.
Pour Clermont Auvergne INP, c’était donc la première rentrée dans cette configuration. Le nouveau label regroupe les écoles d’ingénieurs Isima (informatique), Sigma et Polytech. Il propose également une nouvelle prépa intégrée, dotée de 24 places cette année (avec, c’est notable, une presque parité !)
Une bannière commune valorisante
» Cette nouvelle bannière commune renforce la visibilité et le rayonnement de l’ensemble des 3 écoles et de l’ensemble Université Clermont Auvergne » dixit G Fioni, Recteur délégué de l’Académie Auvergne Rhône Alpes, qui avait fait le déplacement pour visiter les écoles et rencontrer les partenaires locaux. Un bénéfice partagé avec les étudiants qui voient également leur diplômes valorisés par cette ‘marque’ reconnue.
Mathias Bernard relève l’alignement pertinent via Clermont Auvergne INP entre enseignement supérieur, stratégie de recherche, portée par le LIMOS, l’Institut Pascal et l’Institut de Chimie, en relation avec le CNRS et politique de l’entrepreneuriat, pilotée par Pepite (Pôle Étudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat)
Pour le Recteur de l’Academie de Clermont, Karim Benmiloud, l’INP est un fleuron régional, une locomotive pour tirer l’ambition scolaire. Pour lui, le principal problème de l’académie est justement cette question d’ambition. Les élèves y obtiennent d’excellents résultats mais leurs souhaits d’orientation restent en deçà de ce à quoi ils pourraient prétendre.
Faire bouger les biais de représentation
C’est notamment l’objet du programme « Les Cordées de la Réussite » qui vise à accompagner les choix d’orientations dès le collège et le Lycée et à contrer les fameuses croyances autolimitantes. Celles liées à l’origine sociale, à l’origine géographique, au genre …
Le dispositif s’appuie notamment sur des étudiants ambassadeurs, le ‘pair à pair’ restant le relais le plus efficace. Leur rôle porte sur la promotion de la culture scientifique et des potentiels de carrière et de métier dans l’écosystème local. Connaître, comprendre et démystifier en somme.
Lentement mais sûrement
Même si les choses évoluent, elles évoluent lentement tant sont ancrées ces biais de représentations. Aujourd’hui encore, la proportion d’étudiantes dans les effectifs globaux de l’INP affleure les 30%. Et ce pourcentage masque des disparités fortes selon les spécialisations : bien plus haut pour les filières chimie et génie biologique et bien plus bas pour la mécanique ou l’informatique… Les stéréotypes ont la vie dure …
D’ailleurs, l’Académie de Clermont est pilote sur un programme de promotion de l’égalité des chances filles-garçons avec notamment un label pour les établissements collèges et lycées engagés. Et Karim Benmiloud, faisant référence au rapport rédigé et remis au Ministre de l’Education Nationale par Sophie Béjean, Rectrice de la région académique Occitanie, sur l’égalité filles/garçons au lycée, d’indiquer que les jeunes filles ont besoin de ‘role model’ de proximité.
Elle n’en manque pas finalement avec Sophie Commereuc, directrice de l’INP, Nathalie Huret, directrice de l’Observatoire de Physique du Globe de Clermont ou encore de Nathalie Guichard, directrice de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique et bien d’autres encore …
