Ils sont profs au Lycée Lafayette à Clermont.
Ils sont passionnés par la technologie, la conception et aussi touchés par la crise, motivés à agir.
Ils ont conçu des équipements de protection pour les soignants et un respirateur. Ils ont trouvé un relai au sein de leur établissement pour déménager les imprimantes, faire don du stock de plastique…
Au-delà d’eux mêmes, ils incarnent, tous les 3, ce mouvement extraordinaire qui a traversé la société.
Parce que oui, au début de cette crise, c’est la société civile qui a réagi la première.
C’est ce mouvement de makers, ces passionnés de conception et d’imprimante 3D dont on avait à peine conscience de l’existence, qui a montré la voie.
On a vu des couturières équiper des policiers en masque, on a vu des gars qui bossaient nuit et jour dans leur garage pour protéger les soignants, …
On a vu une force incroyable à l’oeuvre.
Celle d’un réseau communautaire et celle de l’agilité : inventer, vite, en mode frugal et collectif, optimiser, se débrouiller pour faire avec ce qui est disponible, réduire les temps, les besoins de matières, et puis surtout, partager.
Alors oui, sans doute, que le respect des normes n’est pas tout à fait raccord avec les standards habituels. Peut être que les besoins sont parfois mal identifiés. N’empêche.
Avec un mois de décalage, les pouvoirs publics, institutions, grandes entreprises reprennent la main. Désormais, il faut cadrer, organiser, monter en puissance. Très bien.
Souhaitons quand même que le monde d’après se souvienne de ce qu’un collectif spontané est capable de générer.