Le LIT, Laboratoire d’Innovations Territoriales, c’est sa présidente Valérie Mazza qui en parle le mieux : « C’est un objet novateur qui ne ressemble à rien d’existant ». Cela pique la curiosité, n’est-ce pas ? Historiquement créé en 2016, le LIT est transformé en association en 2019. C’est un laboratoire vivant d’expérimentations, de recherches, d’innovations très variées. Toutes sont réalisées en conditions réelles (par opposition à des conditions réalistes) ayant pour trait commun l’agriculture et ses enjeux.
Un projet-pilote au niveau national qui pour le moment se limite à la zone territoriale de la plaine de la Limagne et du Val d’Allier. La force du LIT réside dans la co-construction des innovations entre les agriculteurs, intégrés dès le départ, et tous les acteurs : chercheurs, formateurs, collectivités, entreprises, citoyens… Petit focus sur quelques-unes des 12 actions menées actuellement par le LIT
PREVSEM
Connaître la température des sols cultivables en complément des températures de l’air c’est utile. Ça pourrait également permettre aux agriculteurs de prévoir la meilleure date pour réaliser leurs semis de printemps, mais aussi à terme, d’anticiper la date de récolte de leurs cultures. C’est dans ce but que les Start-up Yesitis et Weather Measures ont travaillé à la création de sonde de température.
Elles deviendraient de véritables outils d’aides à la décision pour les agriculteurs. En test actuellement sur du maïs et du tournesol, elles pourraient être commercialisées à terme.
Santé-plante Abeille
C’est un véritable problème de société, les abeilles meurent. Leur déclin est dû à de multiples facteurs dont le stress, les parasites et les pesticides. Pour restaurer les colonies d’abeilles, l’étude et la création d’un agent de biocontrôle, est en cours. C’est-à-dire, une molécule naturelle non toxique qui stimule les défenses naturelles des plantes, . En plus de protéger la plante et de remplacer les pesticides, cette molécule aurait aussi des effets protecteurs sur les abeilles. Les résultats sont très bons sur certaines cultures comme les pommiers ou les vigne. Pour les grandes cultures, les résultats sont moins flagrants pour l’instant.
INVERS
Lancé en 2017, à petite échelle, INVERS est une filière en plein dans l’actualité. Pour cause, puisqu’il s’agit de produire des insectes de type « vers de farine ». Ce qui permet de proposer une protéine riche et durable pour l’alimentation animale et la pisciculture par exemple. Les insectes pourraient remplacer les farines animales ou le soja parfois importés de l’étranger. Un gros avantage pour éviter les problèmes d’approvisionnement. Le projet a été développé avec la participation de 3 agriculteurs. L’objectif sur le long terme est de proposer un concept de production directe à la ferme, en autonomie.
Bioremediation
Les produits phytosanitaires (appelés pesticides) font partie intégrante des attirails de certains agriculteurs. Ils ont pour but de contrer les aléas que pourraient rencontrer leurs récoltes. Le problème ? Cela à un impact sur les sols et les nappes phréatiques.
Ce projet propose d’épandre en même temps que les pesticides, un micro-organisme naturel qui détruirait les pesticides une fois leurs actions terminées. Ce qui éviteraient ainsi à de nombreuses molécules de pesticides de polluer. Ces bactéries étant elles-mêmes inoffensives. Un bon moyen, si ce n’est de réduire, au moins de contenir la contamination des ressources naturelles.