Acube est une association clermontoise animée par une communauté de bénévoles. Chacun propose ses sujets, la programmation se construit de manière collaborative autour d’un fil rouge : Son mode de fonctionnement est basé sur la pratique, l’expérimentation, … la prise en main de méthodes et outils intégrables à ses pratiques professionnelles. A Cube propose donc une soirée par mois, ce mois-ci, c’était soirée Codev & Codev, celles d’avant, la méthode Getting Things Done et la prochaine sera consacrée à « L’élément Humain ». Et Le Connecteur vous partage
Petit récap en mode boite à outils
Le codéveloppement professionnel : une méthode pour apprendre ensemble
C’est quoi ?
Le codéveloppement est une méthode d’apprentissage entre pairs inventée par Adrien Payette et Claude Champagne (années 90). Elle s’appuie sur le principe que l’expérience des uns peut aider les autres à progresser dans leurs propres situations professionnelles.
Comment ça marche ?
Un petit groupe (6 à 8 personnes), soit constitué de manière opportuniste et unique, soit qui se réunit régulièrement (c’était par exemple le cas du Club Open Inno & Impact du Connecteur). Le fait de se connaître renforce la confiance, le cadre de sécurité
À chaque séance, l’un des participants devient client : il expose une problématique réelle à laquelle il est confronté, dans son travail, mais ça marche aussi pour des sujets perso.
Les autres sont consultants : ils l’écoutent, posent des questions, proposent des pistes d’action. Le processus est structuré en 6 étapes :
- Présentation du sujet par le client.
- C’est un peu l’étape clé du process. Formuler la problématique rencontrée suppose de la percevoir clairement, de discerner les différentes couches de difficultés pour bien identifier celle sur laquelle se concentrer … et ce n’est pas toujours facile
- Clarification via les questions du groupe.
- Une autre étape clé pour les ‘consultants’, ils doivent simplement et exclusivement poser des questions pour comprendre le contexte, ce qui a déjà été tenté, … Et à ce stade, il est interdit de commencer à formuler des propositions. C’est souvent très difficile pour les participants de se retenir, l’animation a là un rôle de cadrage.
- Contrat : que veut obtenir le client de la séance ?
- C’est le client qui reformule. Après avoir entendu les questions, le regard a parfois déjà un peu bougé.
- Consultation : plusieurs variantes pour cette étape, fonction du temps imparti.
- Les participants prennent un temps de réflexion personnelle, pour noter leurs idées et propositions, en mode « si j’étais à ta place, je ferais … » puis, soit ils partagent idées, expériences, conseils ensemble soit ils les soumettent directement au client. Durant cette phase, le ‘Client’ ne parle pas, il écoute. Encore une étape à gérer pour éviter qu’elle ne vire à la discussion, à la justification parfois, … Le « client » collecte simplement les propositions.
- Synthèse et plan d’action par le client :
- Ensuite, il fait son choix dans ce qu’il a entendu, il n’a pas à se justifier, il prend ce qui lui a parlé, laisse le reste, …
- Retour d’expérience et apprentissage collectif.
Durant la soirée, plusieurs situations réelles ont été soumises pour tester. A chaque fois, sur un temps court, mais souvent le temps concentré fait partie de l’efficacité des méthodes d’intelligence collective, les ‘clients’ d’un soir ont été bluffés du résultat.
Dans quel cadre l’utiliser ?
- Comme une routine d’équipe pour trouver rapidement des solutions concrètes à des problématiques .
- Comme un outil de création de lien dans une équipe hétérogène ou qui ne travaille pas sur les mêmes sujets
- Comme un exercice de sensibilisation à l’intérêt d’actionner l’intelligence collective
- …
Conditions de réussite
- Un cadre bienveillant et confidentiel.
- Un animateur garant du processus.
- La régularité permet de créer la confiance, mais la motivation des participants fonctionne très bien aussi !
