Hier soir, Bourges a été désignée Capitale européenne de la culture pour 2028. C’est une annonce qui vient couronner des années de travail et d’engagement pour la ville et sa région. Cette décision, qui était attendue avec impatience, est une déception pour Clermont-Ferrand et les équipes qui portaient cette candidature.
Une candidature imaginée il y a plus de cinq ans
Déjà en 2017, la ville de Clermont-Ferrand voyait loin. Elle lançait “Effervescences”, projet d’initiatives culturelles élaboré en réponse aux Etats généraux de la Culture de 2015. Ce programme visait à poser les bases nécessaires à la candidature de Clermont-Ferrand pour le titre de Capitale Européenne de la Culture en 2028.
Dès lors, la ville s’était engagée dans une campagne dynamique pour défendre sa candidature. Une équipe dédiée a été mise sur pied pour aller à la rencontre des acteurs de la culture au sens large et pour penser un projet collectif.
Le projet de Clermont-Ferrand et du Massif Central était celui d’une vision inclusive de la culture. En effet, la ville a mis en avant la diversité et la richesse de ses initiatives culturelles. Elle voulait prouver que les zones rurales et les petites villes peuvent aussi être des foyers d’innovation et de création culturelle. C’était la volonté de briser le cliché de la « diagonale du vide » en France, mettant en lumière des territoires souvent négligés sur la scène culturelle européenne.
Une victoire de Bourges qui suscite de nombreux espoirs
L’obtention du titre de Capitale européenne de la culture représente pour Bourges une opportunité financière importante. Tout d’abord, un financement direct de l’Union Européenne, sous forme de la subvention « Mélina Mercouri », nommée d’après l’ancienne ministre grecque de la culture, est accordé à la ville lauréate. Récemment, cette subvention s’élevait à environ 1,5 million d’euros. En outre, les investissements locaux et nationaux complètent ce soutien. Ils sont destinés à améliorer les infrastructures et à financer des projets culturels spécifiques.
Les partenariats privés et le sponsoring jouent également un rôle clé. En effet, les entreprises sont attirées par les opportunités de visibilité et de marketing offertes par l’événement.
Sur le plan économique indirect, l’augmentation de la fréquentation touristique devrait permettre de stimuler l’économie locale. Elle profitera profitant notamment aux secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et des services. L’investissement dans les infrastructures culturelles renforçera l’attractivité culturelle de la ville au-delà de l’année de célébration. Cet appel d’air permettra sans aucun doute de stimuler la créativité et l’innovation.
A Clermont-Ferrand, une page se tourne, en espérant qu’un nouveau chapitre puisse s’ouvrir malgré la défaite. Affaire à suivre