par Joséphine Capitant
Se questionner, comprendre, apprendre ensemble, tel est le projet de l’association SEGMA Junior-Entreprise de l’école ESC Clermont, qui, le 3 Mars 2020 a organisé une conférence autour de la thématique si centrale qu’est «demain» dans le monde managérial et entrepreunarial.
Qu’est-ce que Demain ? Comment mieux agir ? Quels enjeux, quelles valeurs, quels espoirs ? L’équipe SEGMA a alors réuni six intervenants pour dégager une vision plus claire. Cette conférence est présidée par Issam Azguigou (président de l’association) épaulé par Lou-Ana Girard (chargée d’affaire). C’est donc armés de nos micros que nous sommes allés à la rencontre de ces six intervenants qui ont tous abordé la thématique de « demain » sous des angles différents ! Environnement, parcours professionnel, valeurs managériales ou encore égalité homme-femme sont les axes choisis pour atteindre une perspective de « demain » la plus juste possible.
Spécialement pour vous, nous les avons interviewés pour vous offrir un avant-goût de leur intervention. Et comme on est très gentil (si si !) on vous met à disposition l’intégralité de leur discours !
Pierre-Antoine GACZYNSKI
Responsable Marketing et Commercial de QUIZZBOX Solutions
Pourquoi être là aujourd’hui ? Qu’est-ce que ça représente pour vous de parler de demain ?
Je vais présenter aujourd’hui le thème « l’échec », et « demain » parce que à mon avis il faut que nous, les nouvelles générations, soyons solides face à l’échec. Pour pouvoir se changer soi-même déjà, avant de changer le monde.
Quel message souhaitez-vous transmettre avec cette conférence ?
En France on a une vision plutôt négative de l’échec et il faut se le réapproprier, car sans l’échec il n’y pas de réussite. Je vais essayer de le désensibiliser pour que les gens puissent échouer de manière constructive, je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas que c’est amusant mais ça a des avantages.
Une citation qui vous motive ?
Oui, une qui résume l’histoire, celle de Nelson Mandela qui dit: « dans la vie soit je réussis , soit j’apprends. »
Pierre-Antoine présente donc « l’échec ». A l’aide d’un argumentaire bien rodé il brise la vision traditionnelle archaïque et délivre une pensée bien plus optimiste !
Kassandra EMARD
Fondatrice et Dirigeante du Bar à Kookie
Pourquoi être là aujourd’hui ? Qu’est-ce que ça représente pour vous de parler de demain ?
J’ai été gentiment invitée par Issam par rapport à mon entreprise que je viens de créer qui est une entreprise que j’ai créée avec le coeur mais surtout avec beaucoup de travail, et je pense que c’est ça, aujourd’hui, qu’il faut mettre en valeur : le travail de toutes ces personnes qui en veulent pour demain et qui travaillent dur.
Demain ça représente quoi pour vous ? Qu’est-ce que demain ?
C’est un sujet très vaste, mais personnellement je pense que c’est une belle ouverture au niveau de mon travail, peut-être un développement nationale de ma boutique et de la marque Kookies. Et d’un point de vue plus général, j’espère de meilleures ouvertures au niveau de l’emploi pour chacun, qu’on ne soit plus archaïque et que l’emploi devienne plus sympa.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur ?
Des conseils qu’on ne m’a pas forcément donnés : il faut foncer. Si vous arrivez pas à dormir la nuit c’est peut-être qu’il y a une bonne raison. Que si vous aimez pas franchement le mode de vie dans lequel vous êtes, dans lequel vous évoluez, c’est tout simplement que ça vous correspond pas et qu’il faut aller là où vous avez envie.
Kassandra explique sa vision de l’avenir en s’appuyant sur son parcours personnel qu’elle nous narre, ainsi elle délivre à cette jeune audience ,majoritairement étudiante, un conseil fort « foncez, osez ! »
Vincent ANDRÉ
Co-Fondateur et Dirigeant de Picture Organic,
Pourquoi être là aujourd’hui ? Qu’est-ce que ça représente pour vous de parler de demain ?
Et bien demain mine de rien, c’est la relève, donc il faut que tout le monde soit bien conscient de tous les enjeux. C’est important d’en parler pour ne pas refaire des erreurs qu’on a faites étant plus jeunes. Ou même de dire « allez-y tête baissée », parce que parfois ça fait du bien de se planter. C’est pas moralisateur, le but c’est pas d’être Pascal le grand frère, ça n’a aucun intérêt et sincèrement c’est nul, mais c’est plutôt de raconter les bonnes choses, en tout cas le retour d’expérience de ce qu’il s’est passé, de ce que toi t’as vécu.
Pour toi et pour vous, quel a été le déclic pour votre démarche éco-responsable ?
En fait l’élément déclencheur c’est Jérémy, mon associé, le Nicolas Hulot de la bande, depuis tout le temps. C’est le mec qui voulait partir en bus, on pouvait être à six dans une bagnole de quatre, à chaque fois c’était toujours le même cirque… bon on avait pas de thune aussi ça aidait. Le mec faisait son tofu lui-même alors que c’était pas du tout à la mode, il était super engagé et nous a dit « Ok pour une marque 100% tournée vers l’environment » donc on répondu » Ca marche, de toute manière ça ira dans ce sens-là, on te suit là-dessus. Il faut qu’on apporte notre pierre à l’édifice, on sait bien que les sports qu’on pratique ne sont pas hyper tops pour l’environnement donc ouais on donne 100% de crédit et on y va.
Est-ce que t’as une citation, un personnage qui t’as inspiré ?
Mon papa (rires)? Il y a une phrase que mon père m’avait dite il y a un moment : « rien n’est acquis tout est prêté » ça fait très vieux c*n mais ouais c’est tellement vrai ! Parce que ça marche autant dans ta vie perso que dans ta vie pro en fait. Tout le modèle de la marque est basée là-dessus, constamment on se remet en question.
Vincent raconte dans un discours spontané les différentes étapes et moments forts de son aventure entrepreunariale dont il tire plusieurs enseignements !
Laurence BENOIST
Fondatrice de CIKABA
Que pensez vous de la place des femmes dans le monde de l’entrepreunariat ?
Chaque univers est un petit bout de la société en général, donc dans l’entrepreunariat, dans le salariat, dans l’armée, dans le sport finalement on reproduit le modèle de société et chaque fois avec peut être des petites nuances mais globalement on le reproduit. En gros on est 52% de femmes en France et c’est absolument pas ce qu’on retrouve dans un certain nombre de groupe, notamment dans l’eutrepeunariat et dans le monde professionnel en général.
Peut-on dire que le monde de l’entrepreunariat est en retard par rapport à cette question là ?
Je pense qu’il y a des vieilles entreprises qui sont plus en retard que l’entrepreunariat, puisque finalement une femme quand elle a des difficultés à progresser dans certaines entreprises, et qu’elle a vraiment son projet en tête et bien tant pis, elle va créer. Finalement créer c’est parfois une solution quand on trouve pas de débouché dans l’univers classique.
Une citation qui vous inspire ?
Une phrase que j’aime bien, une citation de Mark Twain qui dit « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
Laurence (qui fut aussi présidente de la commission de la féminisation de la ligue Auvergne) nous parle de la place de la femme dans l’entreprise et des enjeux de demain.
Pauline GUBERT
Brand Content Manager de Babymoov,
Chloé NEYRIAL
Responsable E-Commerce de Babymoov
Qu’est-ce que ça représente pour vous de parler de demain ?
Pauline : On est là aujourd’hui pour parler du marketing digital parce que c’est un virage qu’a su prendre Babymoov et qui n’était pas facile à première vue. Le marketing digital c’est vraiment ce qui représente demain, pour nous, en terme de business.
Demain ça représente quoi pour vous ?
Chloé: « demain » en fait on est sur un marché qui évolue en permanence surtout au niveau du web et on est à l’écoute permanente des nouvelles opportunités et on est là pour expliquer quelles sont les opportunités d’ aujourd’hui et vous sollicitez pour commencer à réfléchir sur celle de demain.
Considérez-vous que les besoins clients d’ aujourd’hui sont ceux de demain ?
P: Non, le propre d’une tendance c’est que ça évolue, ça grandit, ça apparait, ça disparaît donc effectivement on sait pas de quoi est fait demain et c’est aussi un peu le rôle de nos métiers, c’est d’arriver à déceler ces tendances et heureusement qu’il y en a des nouvelles parce que sinon on s’ennuierait.
C:Aujourd’hui principalement c’est la conscience environnementale qui bouleverse les codes de la consommation, donc à nous de nous adapter.
Pauline et Chloé présentent le rôle du digital marketing dans l’entreprise babymoov (avec en prime un petit message video des trois fondateurs bien connus de l’ESC ! )
Samirah DEAT
Directrice des Risques et de la Conformité de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes
Quel message voulez-vous faire passer avec cette conférence ?
La banque peut être mal perçue par les jeunes générations qui ont envie d’une banque différente et finalement d’un système financier complètement renouvelé. Le message que je veux faire passer c’est que la banque est indispensable à l’économie, qu’on soit un particulier, un entrepreneur, ou un startuper on a toujours besoin d’un banquier derrière-soi. Je pense que les jeunes ont un monde devant eux en rentrant dans le système financer, parce que c’est un métier passionnant, il y a plein de jobs différents. C’est quand même un des seuls secteurs d’activité où on a la possibilité de passer de la RH à la com, ou à la finance en fonction de ses affinités.
Pensez-vous que la Banque Populaire est devenue un acteur majeur de l’investissement des projets entrepreunariaux éco-responsables ?
Alors éco-responsable on y est pas encore, pour autant ça fait vraiment partie des challenges qu’on a aujourd’hui sur lesquels on est en train de créer des filières spécifiques sur l’économie d’énergie, sur tout ce qui va être énergies renouvelables, changement climatique, etc. Bien sur elle participe déjà quand on fait des financements de panneaux photovoltaïques ou autre, on est déjà des acteurs assez présents sur le marché, mais c’est re-réfléchir et re-conceptualiser de manière différente tous ces modèles économiques.
Samirah explique que la banque est dans un processus de réforme et de modernisation pour être en adéquation avec ce monde qui évolue rapidement !