Focus / Les entrepreneurs sociaux impactent le monde

Focus / Les entrepreneurs sociaux impactent le monde

Par Damien Caillard

Vouloir « changer le monde » est une merveilleuse idée. Mais quand elle est reprise dans (presque) tous les pitches de start-ups, elle finit par se dénaturer. Or, il existe une catégorie d’entrepreneurs pour qui cette volonté est fondamentale, et même constituante de leur projet: ce sont les entrepreneurs sociaux. Cette catégorie d’entrepreneurs se lance dans la création d’une vraie start-up en mettant un point d’honneur à avoir un impact sociétal (social, environnemental …) réel. Cet impératif est aussi prégnant que la viabilité économique à long-terme de leur projet. Aujourd’hui, l’entrepreneuriat social se développe fortement et représente sans doute une solution à de nombreux problèmes de société, même s’il souffre d’un déficit d’image légué par l’Economie Sociale et Solidaire (ESS).

Entrepreneuriat social et ESS, un héritage délicat

Maïmonatou et Célie au lancement de la Social Cup 2016. Objectif: un impact pérenne

Maïmonatou et Célie au lancement de la Social Cup 2016. Objectif: un impact pérenne

L’Economie Sociale et Solidaire, c’est la branche de l’économie regroupant tous les acteurs privés dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe d’utilité sociale. Cela peut concerner des entreprises, des associations, des coopératives … L’ESS inclut donc les entrepreneurs sociaux, qui lancent des projets innovants. Mais cet héritage n’est pas toujours facile à assumer. En effet, les principales structures de l’ESS, en nombre, ne sont pas les entreprises mais les associations. Si leurs buts sociétaux sont souvent louables, elles n’ont pas toujours une bonne image d’un point de vue économique. « On pense que – par défaut – faire du social, c’est être en association. » estime Maïmonatou Mar de Makesense Auvergne, qui accompagne des entrepreneurs sociaux. « [Or,] l’assoce ne se repose pas forcément sur les notions économique, ce qui peut la décrédibiliser. » Les associations (surtout les plus petites, à but non lucratif) ont des contraintes économiques plus simples que les entreprises normales, et ne maîtrisent pas toujours les outils de gestion ou de marketing pour y parvenir. Ce qui peut leur donner une image peu professionnelle auprès des acteurs bancaires, par exemples. « Au niveau financier, on est vu comme des hippies utopistes » estime Célie Schneider qui travaille aussi à Makesense Auvergne. D’autant plus que « dans le monde associatif, on trouve des gens qui refusent d’utiliser les outils business car ils trouvent que ça les corrompt. ». Bref, la mauvaise notoriété économique de certaines associations en ESS handicape les entrepreneurs sociaux, et ils en souffrent.

« Il faut valoriser l’entrepreneuriat social comme de l’entrepreneuriat classique » – Marion Audissergues

Le siège social de VVF. Pas mal pour une association.

Le siège social de VVF. Pas mal pour une association.

Cet état de choses serait en train d’évoluer, heureusement. Les acteurs de l’ESS se rendent compte de ce déficit d’image et tentent d’y remédier, comme la CRESS (Chambre Régionale de l’ESS) qui a organisé une réunion sur ce thème au dernier Salon Eurêka. Mais le bon exemple vient directement du monde associatif, où certains acteurs parviennent à démontrer une vraie réussite à la fois sociétale et économique. C’est le cas de VVF Villages, dont le siège social est à Clermont, à Champratel. Le premier acteur français des villages vacances est en effet … une association. Didier Rembert, son directeur général adjoint, se souvient des pronostics après la fusion de 2006 avec VAL, autre acteur du tourisme associatif: « On a dit que VVF n’avait aucune chance en modèle asso. » Aujourd’hui, VVF Villages génère tout de même plus de 70 millions d’euros de C.A. et emploie, en saison, près de 2400 collaborateurs sur ses 82 villages: une belle réussite, liés à trois « outils » business que l’association a pu maîtriser: « une gestion très rigoureuse« , « l’utilisation des mêmes codes que l’entreprise, comme la notion de concurrence, la qualité de l’offre, l’approche marketing« , et « l’innovation sur le marché, nécessaire pour exister.« . Et le tout sans subvention. « En France, on pense ‘Vous êtes une assoce, donc vous êtes subventionnés’. Or pas du tout. [De plus,] nous sommes fiscalisés comme une entreprise, notamment sur la TVA et l’Impôt sur les Sociétés » précise Didier Rembert.

Les spécificités de l’entrepreneuriat social

Avec le fort développement de l’innovation en France depuis quelques années, l’entrepreneuriat social a peu à peu gagné ses lettres de noblesses. Tous ses acteurs insistent sur la nécessité de le lier aux start-ups normales, comme Marion Audissergues, responsable du programme d’incubation Cocoshaker à Epicentre: « Il faut valoriser l’entrepreneuriat social comme de l’entrepreneuriat classique, c’est important. [Et] ça valorisera aussi l’ESS. » Cela dit, les entrepreneurs sociaux doivent prendre en compte deux spécificités majeures de ce domaine, autant vis-à-vis des start-ups « purement business » que de l’ESS:

  1. Les incubés de Cocoshaker travaillent en mode start-up

    Les incubés de Cocoshaker travaillent en mode start-up

    L’impact social aussi important que la viabilité économique … et vice-versa. Les acteurs rencontrés mettent généralement les deux impératifs sur un pied d’égalité. Même si certains, comme Didier Rembert, estiment que l’impact social est le but, et la viabilité économique le moyen: « la finalité n’est pas la même [que pour les start-ups classiques], mais les règles sont les mêmes. » résume-t-il. Dans tous les cas, l’entrepreneur social doit utiliser les outils de la start-up – en particulier les metrics – et se dévouer à temps plein à son projet. « Forcément, l’entrepreneuriat social entre dans des mécanismes capitalistes, mais c’est pour augmenter l’impact [sociétal] » selon Maïmonatou Mar. L’objectif étant d’être, au plus vite, indépendant financièrement. « On n’est pas là pour dépendre du système » insiste Marion Audissergues.

  2. La relation avec le marché est à double tranchant. D’un côté, l’objet social affirmé génère une forte proximité avec les bénéficiaires, comme le résume Célie Schneider: « Apporter vraiment une solution à un problème auquel plein de gens peuvent s’identifier, c’est une façon de susciter l’attention. Les gens ont une hyper bonne réponse en général. Au niveau grand public, ça charme. ». (même s’il faut nuancer l’opinion de certaines populations, sensibles au déficit d’image professionnelle évoqué plus haut). D’un autre côté, ce même public peut tout simplement ne pas avoir les moyens de payer. C’est la problématique reconnue par Guillaume Vorilhon, co-fondateur de KoachUp, une start-up d’aide à l’insertion professionnelle d’étudiants: « Le gros problème (…) est le pricing: on est réticents à faire payer les jeunes. »

Le Prix Nobel de Muhammad Yunus, exemple d'un business model réussi en entrepreneuriat social

Le Prix Nobel de Muhammad Yunus, exemple d’un business model réussi en entrepreneuriat social

Ces contraintes ne doivent cependant pas décourager les futurs entrepreneurs sociaux de se lancer. Ils peuvent bénéficier de tout un écosystème de soutien à l’innovation, et être fiers du choix d’avoir un impact bénéfique sur la société ou l’environnement. Comme dans l’entrepreneuriat normal, la clé reste le business model, qui semble nécessiter plus de créativité en entrepreneuriat social. « Quand on monte une start-up classique, on part d’un business model qui est beaucoup plus clair très en amont. » estime Guillaume Vorilhon, par ailleurs co-fondateur de la start-up Woom. « Alors qu’en entrepreneuriat social, c’est le parcours d’obstacle pour construire un business model pérenne. ». Plusieurs acteurs évoquent spontanément Muhammad Yunus, Prix Nobel de la Paix en 2006 pour avoir fondé la Grameen Bank au Bangladesh: « Le challenge c’est aussi que les bénéficiaires de l’entrepreneuriat social n’ont pas forcément d’argent. » résume Marion Audissergues. « [Muhammad Yunus] est allé chercher les économies d’échelle, et ça a marché. » (en se basant principalement sur l’effet de levier du micro-crédit). La logique peut s’appliquer à tous les projets en entrepreneuriat social, comme KoachUp par exemple. « On a des jeunes qui ne seront jamais les payeurs principaux. » résume Marion. « Pourquoi ne pas aller chercher comment proposer ce service aux entreprises ? Il y a un champ des possibles énorme. Il faut être innovant même dans la manière d’aller chercher de l’argent. »

Être attentif à l’ouverture

Tout projet entrepreneurial doit s’inscrire, et s’ouvrir, auprès de son écosystème. C’est particulièrement vrai pour l’entrepreneuriat social, qui est intrinsèquement à la croisée de plusieurs « champs sociaux », selon la notion émanant de Pierre Bourdieu. Elle est résumée par Lancelot Fumery, de l’association Juste pour un sourire qui amène la culture dans les centres de traitement du cancer: « [Nous sommes] à la croisée des champs médicaux, culturels, et [business]. C’est l’enjeu de chaque entrepreneur social: arriver à se positionner par rapport à ces champs. » Il faut arriver à comprendre les codes et les outils de chaque champ, et à y disposer de relais d’action … avec parfois des effets contre-productifs. « L’approche entrepreneuriale fait peur au champ culturel » estime ainsi Lancelot.

« Il faut montrer qu’on est à l’écoute des autres pour comprendre la réalité des situations des personnes qui vivent le problème. » – Maïmonatou Mar

Cette problématique d’ouverture à plusieurs « cultures sociétales » est également prégnant dans la relation de l’entrepreneur social avec son environnement direct. Être fier de son projet sociétal, c’est bien, mais il ne faut se comporter en dictateur. « Quand tu dis ‘on va changer le monde, mais à ma façon’, ça peut faire peur. » conseille Maïmonatou. « Il faut montrer qu’on est à l’écoute des autres pour comprendre la réalité des situations des personnes qui vivent le problème. (…) Cela s’apprend, d’être rassurant. » Parce qu’ils veulent avoir un impact social réel et efficace, les entrepreneurs sociaux doivent – encore plus que les autres – faire preuve d’humilité. Le conseil numéro un de Camille Demange, organisatrice de la Social Cup pour Makesense France, est d’ailleurs de « cibler la problématique sociale à laquelle on veut répondre, pour être sûr que ce n’est pas un problème vu de son prisme perso. (…) ça aide à définir un projet qui apporte une réponse directe. Et c’est nécessaire pour générer des revenus, même si l’impact social passe avant tout. ». Même son de cloche de la part de Didier Rembert qui insiste sur l’innovation: « ce qui peut faire mourir l’entrepreneuriat social, c’est de ne pas repenser son modèle en permanence. Il ne faut pas se contenter de faire du social. »

Devenir entrepreneur social sur Clermont

Au-delà des dispositifs d’accompagnement aux start-ups classiques, notre écosystème propose plusieurs initiatives dédiées aux entrepreneurs sociaux. Certains sont nationaux, régionaux, ou typiquement locaux:

cocoshakerCocoshaker est le premier incubateur de projets en entrepreneuriat social. Il a été lancé par Emmanuelle Perrone et Clémentine Auburtin de Cultures Trafic fin 2015, et est hébergé à Epicentre. « On est au carrefour entre l’entrepreneuriat classique, encore très tech/numérique/sciences, et une autre approche avec les acteurs de l’ESS (…) pour dire qu’on joue sur les deux plans, et que ce n’est pas incompatible. » insiste Marion Audissergues, en charge du programme Cocoshaker. « Un peu comme BUSI est positionné au croisement de l’entrepreneuriat et du monde recherche/université. » Cocoshaker est d’ailleurs très proactif pour faire grandir la communauté d’entrepreneurs sociaux sur Clermont, notamment via son partenariat avec Up Campus.

Cocoshaker accueille des projets une fois par an. L’appel à projets pour la promo 2017 est en cours, jusqu’au 27 novembre. Sont invités à postuler les porteurs de projets en entrepreneuriat social, qui ont identifié et commencé à travailler une problématique sociétale ou environnementale, mais « sans amener une solution toute faite. » Le dispositif propose des formations et de l’accompagnement pour créer sa start-up « avec une couche entrepreneuriat social » comme le souligne Marion. « On est un incubateur avec des briques classiques de créa d’entreprise, et avec des briques entrepreneuriat social, sur la mesure d’impact notamment. » Entrer dans Cocoshaker implique également d’être hébergé à Epicentre, et de travailler avec un parrain souvent issu de l’entreprise classique. Patrice Domas, qui collabore notamment à Analgesia et à Pronozia, a tenu ce rôle pour KoachUp: « Mon rôle était d’aider, d’arbitrer les décisions, de conseiller Koach Up. C’est un modèle intelligent: ne pas être coercitif, faire profiter de ses expériences, réussites comme échecs. (…) ça donne une hauteur de vue. ».

Enfin, Cocoshaker fonctionne en mode co-développement avec les incubés. Ce qui était nécessaire pour la première promo est devenu une marque de fabrique. Marion le détaille ainsi: « Dans toutes nos formations, il y a cet échange permanent entre les porteurs de projets. On s’est rendu compte que les incubés première promo étaient très engagés l’un pour l’autre. Le 1er novembre, jour férié, ils étaient tous là pour bosser sur la problématique de l’un d’entre eux. » Comme pour Epicentre, Cocoshaker fonctionne donc en mode communautaire et bienveillant.

logo-alterincubAlter Incub est né en septembre 2016, dans le cadre du réseau d’incubateurs en entrepreneuriat social de l’URSCOP (qui est également présent à Lyon et Montpellier). La première promo a rassemblé 5 projets sur toute l’Auvergne, allant de magasins de producteurs locaux dans le Cantal à une coopérative éolienne dans les Combrailles. Ces projets vont bénéficier de 18 mois d’accompagnement par des rendez-vous individuels, des formations collectives, et de l’aide au démarchage de partenaires et de financements. L’hébergement n’est pas inclus dans ce cas. Il y a cependant un premier point au bout de 4 mois pour décider de la suite. Emilie Duval, qui pilote le projet sur Clermont, insiste sur ce cap à franchir: « On élargit à [plusieurs] acteurs du territoire via un comité de sélection qui accorde les 12 à 15 mois restants, sur l’angle d’innovation sociale, de faisabilité sur un territoire, et de dynamique de l’équipe. »

Les candidatures à Alter Incub sont néanmoins possibles au fil de l’eau, indépendamment des appels à projets. Toute la région Auvergne est concernée, que ce soit des projets individuels, d’entreprises, d’associations, de recherche … Selon Emilie Duval, les critères sont les suivants: « un besoin social identifié, en lien avec le territoire. Et une volonté de co-construire [la solution] avec les parties prenantes: inclure les bénéficiaires, les partenaires dans la construction du projet. »

En savoir plus sur AlterIncub Auvergne: doc_presentation_alterincubauvergne

makesense-logoMakesense Auvergne est la branche régionale du réseau national Makesense. Sur Clermont, il ne s’agit pas tant d’un programme d’accompagnement que d’entrer dans une communauté. « On a trois critères: la réponse à un problème sociétal, l’engagement à temps plein ou presque, la recherche de viabilité économique pour augmenter l’impact. » résume Maïmonatou. Il y a ensuite plusieurs échelons d’engagement, des « petits » événements comme les Hold-Ups (séances de design thinking au bénéfice d’un projet invité) à la création d’une start-up en ESS, en passant par l’animation de la communauté locale. Certaines initiatives ont une récurrence annuelle et une résonance nationale, comme la Social Cup qui était de passage mardi 15 novembre à Epicentre. et qui concernait le monde étudiant.

Makesense a aussi pour vocation de mettre en lumière des « grandes causes » sociétales et environnementales, en fournissant des informations et en organisant des événements de sensibilisation propres à inspirer les gens et à susciter l’envie d’entreprendre dans ce domaine. Exemple avec une soirée « table ronde/concert live » le 28 novembre à Epicentre, sur la crise des réfugiés. « On veut montrer qu’on peut faire son pas dans son coin. Après on fait intervenir des personnes qui ont des initiatives en local pour montrer que c’est faisable ici. » résume Célie Schneider qui reprend l’animation du réseau clermontois sur 2016/2017.

logo-auvergne-active okDernier exemple d’acteur, dans le financement de projet: Auvergne Active, membre du réseau France Active depuis 1988. Le principe, résumé par Jérôme Filère, chargé de mission en financement des entreprises solidaires: « agir pour l’emploi en mettant la finance au service des personnes et des territoires. » Le public concerné est ici les entrepreneurs engagés pour la création d’emploi en local, notamment à travers un projet en entrepreneuriat social.

Les outils proposés par Auvergne Active sont de deux ordres:

  • financement et garantie bancaire, par des prêts participatifs et solidaires, et des garanties permettant de jouer sur l’effet de levier auprès des banques
  • accompagnement annuel sur la gestion du projet (approche large: finances, mais aussi gouvernance, organisation, etc.) et accès au DLA (Dispositif Local d’Accompagnement) permettant de faire des audits spécifiques en cas de problématique dans une structure.

Ces acteurs, dédiés à l’entrepreneuriat social, complètent peu à peu un écosystème local qui encourage la création de tels projets. Jérôme Filère le reconnaît: « Il y a une volonté de structuration entre les acteurs qui accompagnent ces structures » notamment autour de la CRESS, en lien avec la CCI. « Il n’y a pas de volonté concurrentielle, tout le monde est complémentaire. » Marion Audissergues est d’accord: « Le dialogue se passe très bien » estime-t-elle. D’autant plus que l’entrepreneuriat social apparaît comme une solution possible à des problématiques de proximité, dans les territoires isolés notamment. « Il y a une appétence des collectivités des zones rurales. » estime Emilie Duval d’Alter Incub. « C’est un moyen de créer une nouvelle dynamique auprès de la population en restant en local. » Mais le travail principal reste sur l’image de l’entrepreneuriat social. Comme le résume Lancelot Fumery: « il faut expliquer qu’il y a une chaîne de valeur, de l’entreprise à l’asso en passant par le free-lance. »

« Donner du sens à l’économie » est la devise de la CRESS. Alors que de plus en plus de salariés se sentent démotivés par l’absurdité de leur travail, et que de plus en plus d’étudiants sont sensibles aux enjeux de société et d’environnement, l’entrepreneuriat social est la clé pour développer, ici et maintenant, des solutions capables de changer le monde.

 

 

 


Prochain Focus: samedi 26 novembre sur le Start-Up Week-End Clermont 2016

À propos de Véronique Jal

Ma ligne guide depuis 15 ans, c'est le management de projets collectifs à fort "sens ajouté" : les fromages AOP, les hébergements touristiques, la démarche d'attractivité d'une région... et aujourd'hui l'innovation territoriale via un média associatif Toulousaine d'origine, j'ai découvert et choisi l'Auvergne que mon parcours pro m'a amenée à connaître sous plein de facettes. J'adore cette activité qui nous permet d'être en situation permanente de découverte.