Le premier MIMA écoresponsable

Le premier MIMA écoresponsable

Le Damier, cluster des Industries Culturelles et Créatives d’Auvergne s’est donné mission l’accompagnement de ses adhérents dans leur transformation. Pour incarner cette ambition, le Damier propose cette année un MIMA écoresponsable. Pour sa neuvième édition, le « Rendez-vous de la filière musicale » a donc été labellisé événement éco engagé de niveau 1 par le REEVE (Réseau éco événement).

Un moment de rencontre et de fête responsable

Le MIMA est une rencontre dédiée aux acteurs de la musique. Cette journée est l’occasion d’aller à la rencontre de tous ces professionnels lors de showcases, de visites sur leurs stands… Cette année, Le Damier a décidé d’aller plus loin en éco-concevant cette 9ème édition. Pour illustrer cette nouvelle approche, un village éco-responsable a été pensé, regroupant un certain nombre d’acteurs locaux.

Ainsi, Le Damier espère créer « une boucle de sens » entre la musique et l’écologie. Ceci s’inscrit dans le cadre de l’engagement RSE du Damier, développé avec l’aide de Rémi Bonin (Airbeone), et validé par le REEVE.

34 engagements autour de 8 enjeux ont été adoptés par Le Damier pour le MIMA. Deux exemples de ceux-ci : 

  • L’alimentation : avec des produits locaux et bio.
  • La gestion des déchets : avec des produits recyclables ou réutilisables, et des poubelles de tris.

En amont de l’événement, les participants ont été encouragés à utiliser le covoiturage ou les mobilités douces pour se rendre sur place. Une charte a également été envoyée pour que chacun puisse s’engager à la respecter. 

Le Damier a initié le cycle OBLIC (Observatoire et Laboratoire de l’Innovation Culturelle). Il s’agit d’ateliers, de rencontres et de formations, dédiés aux entreprises créatives innovantes et durables qui veulent agir sur l’environnement. De plus, il propose un accompagnement RSE pour une partie de ses adhérents.

Les Acteurs à (re-) découvrir

Les professionnels de la musique présents :

  • Flower Coast, c’est une agence musicale, ils ont présenté le groupe Supamoon.
  • La baie des singes, une salle pluridisciplinaire qui a présenté le groupe La Noche Blanca.
  • Sophiane Tour, une agence de booking qui a présenté le groupe Chicharronón.
  • Upperground Production, une structure de production présentant Harnnel.
  • La Coopérative de Mai, une salle de musique où a eu lieu le MIMA. Elle présente Armoni.
  • Epic Tour, une agence de musique, qui a présenté le trio 111.
  • Talk Back Music, une agence de production, qui a présenté le duo Pheme.
  • Sacem, une société valorisant les droits d’auteur.
  • B4Road, un cloud en ligne pour programmer et organiser les spectacles.
  • Imago, un pôle de création.

Les acteurs écoresponsables présents :

  • Clermont Auvergne Métropole
  • Valtom, pour la valorisation des déchets
  • La Goguette, un lieu de vie, d’éducation et de restauration
  • Raboule, un collectif qui lutte contre les emballages jetables et accompagne les restaurateurs pour des restaurations 0 déchet.
  • La coopérative de Mai, salle de concerts
  • Lieu’Topie, tiers-lieu étudiant
  • La Coulisse, accompagne pour imaginer, préparer et concrétiser des événements
  • La Fresque du climat, association qui sensibilise au changement climatique
  • Regards Mêlés, qui aide les entreprises à devenir plus responsables
  • Airbeone, agence de conseil dans une démarche solidaire et durable

Le monde de la musique face aux enjeux du climat

Très souvent, on associe les festivals et les spectacles musicaux à un impact environnemental négatif notamment lié au transport du public, mais aussi des artistes et ceux qui les accompagnent. D’ailleurs, les groupes Coldplay et Massive Attack ont souvent remis en question l’utilité des tournées et des festivals comparée à leurs impacts écologiques. Pour autant, de plus en plus d’acteurs du monde musical repensent leurs modèles et proposent des façons de faire plus vertueuses. 

C’est le cas du Périscope, basé à Lyon. Ce lieu de vie pour les musiques innovantes, a voulu évaluer son bilan carbone lors d’une tournée en coopération avec Foot Prints et l’Association Jazz Croisé (AJC). Ainsi, il a été démontré que ce sont bien les déplacements qui rejettent le plus de gaz à effet de serre. Désormais, Le Périscope préfère miser sur la proximité et favoriser des équipements plus légers. 

David De Abreu, directeur de l’AMTA, l’Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne, constate le retour des musiques acoustiques. De plus, les artistes demandent pendant les tournées des repas avec une traçabilité des aliments. ainsi que des  et des artistes refusent de manger de la viande en tournée s’ils ne connaissent pas la provenance.

Un exercice de sensibilisation générale

Les considérations écologiques sont de plus en plus présentes dans le milieu artistique. Pour autant, David de Abreu insiste sur la nécessité d’embarquer toutes les parties prenantes comme les salariés des salles.

“Il faut prendre en considération leur vision, leurs objectifs, leurs contraintes ou encore les aider. Une transition écologique ne doit pas s’imposer, mais doit venir de l’envie de tout le monde.”  Pour ce qui est du public, pour l’instant, ce sont avant tout des messages de prévention qui sont développés pour les sensibiliser. 

Le secteur des ICC s’empare peu à peu de ces nouveaux enjeux. La transition vers des manifestations musicales plus responsables est en marche, même si le chemin est encore long. Le Damier, en proposant un premier événement éco engagé fait sa part pour montrer la voie.