Au cours des échanges, est apparu un besoin partagé de transformer culturellement son environnement de travail.
“Pour faire respecter ses valeurs, il faut de la puissance”
(Obama, Martin Luther-King, Mandela)
Voilà ce qu’en dit Tara Dickman, community organizer…
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8 éléments à prendre en compte pour y arriver :
- Power : a-t-on construit de la puissance avec des gens organisés ?
- Réalisme : prendre le monde tel qu’il est et pas tel qu’on voudrait qu’il soit. Parler de ce qui compte pour les gens, de ce qui va les faire bouger.
- Self-interest : qu’est ce qui anime les personnes, qui touche à leur mission de vie et qui va les motiver ?
- Relations : les gens bougent pour moi si j’ai créé de vraies relations avec eux. Créer des relations pérennes, solides.
- Rôles : qui sont les community-organizers (internes ou externes). Le leader, celui qui rend compte au groupe, doit avoir une base solide.
- Ascendance – ownership : les personnes doivent s’approprier la cause pour s’approprier la victoire. Les problématiques / solutions / actions doivent venir des acteurs. Celui qui choisit les actions est celui qui va les faire.
- Agitation : il faut une culture d’agitation des membres et du leader : remettre en cause les membres qui sont toxiques pour le groupe ou qui sont des freins pour les actions.
- Créativité : agissez comme des magiciens pour prendre par surprise. Ne racontez pas le plan à votre cible (ceux qui ont le pouvoir de changer ce que je veux changer). Allez en dehors de la zone habituelle d’action de la cible.
- 5 étapes :
- Etape zéro comprendre : écouter, comprendre la cible, sa logique, son intérêt propre.
- Etape 1 problème : découper en problématiques : on découpe jusqu’à ce que l’on puisse mettre un nom sur la personne (la cible) qui peut changer. Nous souhaitons que cette personne change telle chose avant telle date, sinon… Et si on fait cela, voilà ce que l’on va gagner.
- Etape 2 analyse des pouvoirs : la cible a ses intérêts propres officiels et officieux, ses alliés et ses opposants. Chercher des alliés qui sont en lien avec la cible.
- Etape 3 action : c’est un moyen, pas une fin. Quel est l’objectif clair de cette action ? Elle doit être “fun”, pas trop difficile et créer un solidarité dans le groupe
- Etape 4 négociation : bien définir à l’avance ce que l’on veut. Quels sont les points obligatoires pour appeler cela une victoire ?
Si on gagne, on célèbre la cible en allié.
Si on perd, on fait le point sur ce que l’on a gagné en termes de pouvoir et on recommence.
Pour aller plus loin :
- « Organisons-nous ! » Manuel Critiqued’Adeline de Lépinay.
- “Petit manuel d’accélération de transformation culturelle (et comportementale) à destination des organisations” co-écrit par Yann Viot et Béatrice Lecerf.
- « Le travail peut-il devenir supportable » de Yves Clot & Michel Gollac
- « Organisez-vous! » un mooc d’initiation au community organizing (traduit par « organisation collective »).l’organisation collective).