1er concours d’éloquence à l’ESC Clermont Business School

Ce jeudi 23 février avait lieu le premier concours d’éloquence organisé par la toute nouvelle association ESC’Eloquence à l’ESC Clermont Business School. Cet événement visait à sensibiliser les étudiants à la prise de parole en public. Une compétence de plus en plus appréciée dans le monde professionnel. Pendant une heure, les participants, venus nombreux, ont pu découvrir les quatre finalistes de cette première édition.

Un concours d’éloquence proposé à la sauce ESC

Esc’Eloquence, est né de la volonté d’intégrer l’éloquence dans les cursus de l’école de commerce clermontoise. Pour la présidente, Marganne Paulet, l’aisance à l’oral devient une compétence primordiale dans la vie professionnelle.

L’association Esc’Eloquence porte deux missions :

D’un côté, les pauses-café. Des rencontres originales, où des professionnels viennent avec une problématique. S’ensuit un débat avec les étudiants pour apporter des points de vue et des éclairages nouveaux.

De l’autre, les ateliers d’éloquence, avec une partie théorique et des exercices pratiques pour accompagner les étudiants et les encourager à participer au concours.

Convaincre à la positive et à la négative, un exercice pas si facile

Imaginés au départ par les écoles de droit, les concours d’éloquence proposent souvent aux candidats plusieurs thèmes. Ensuite, par tirage au sort, chacun doit le défendre à la négative ou à la positive.

Pour cette première édition, deux sujets ont été retenus : “la transformation du monde, passe-t-elle par la transformation de soi” et “même sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul”, célèbre phrase de Montaigne.

Quinze étudiants ont participé à l’épreuve de présélection en amont de cette soirée. Quatre finalistes ont ensuite été choisis pour participer à cette première édition. A noter, l’absence de femmes dans les orateurs. “Il y avait un tiers d’étudiantes sur les quinze inscrits. Pour des raisons d’agendas, certaines qui avaient passé la première phase n’ont pu être présentes pour la finale. Néanmoins, il est vrai qu’il est plus difficile de motiver les étudiantes à participer. », précise Marganne Paulet.

Le discours d’éloquence n’est pas une forme de débat

Même si la finalité reste la même “convaincre et persuader”, il ne faut pas confondre discours et débat. “Le discours, c’est faire une synthèse de la pensée sur un sujet en cherchant à captiver l’audience ! Le débat, quant à lui, est une approche plus franche et plus brûlante”, explique Mathis Maignan, étudiant de l’ESC et responsable pédagogique au sein de l’association.

La recette d’un bon discours réside autant sur la forme que sur le fond. “une forme sans fond, c’est nous prendre pour des cons, un fond sans forme… c’est morne”, ajoute-t-il.

Les concours d’éloquence, des événements qui se multiplient en Auvergne

Partout en France, on voit éclore de nouveaux concours d’éloquence. D’abord développés dans les écoles de droit, d’autres formations se sont ensuite appropriés les codes. Sur Clermont-Ferrand, SIGMA en est à sa deuxième édition, tandis que l’association Eloquentia est dans la dernière ligne droite pour son concours 2023. En 2022, les écoles doctorales de l’UCA ont proposé un format unique afin de permettre à leurs doctorants de prendre la parole pour défendre une idée.

À propos de Pauline Rivière

Pauline Rivière est journaliste et rédactrice en chef du média en ligne le Connecteur. Elle est en charge du choix des dossiers spéciaux mensuels. Elle développe également des outils de datavisualisation à destination de l'écosystème de l'innovation et s'intéresse à l'innovation éditoriale. Avec sa société SmartVideo Academy, elle anime différentes formations à la réalisation de vidéos (au smartphone notamment) et à l’écriture audiovisuelle. Elle intervient également dans l'Enseignement Supérieur dans le cadre de projets pédagogiques digitaux, mêlant techniques de communication et sujets d'innovation.