Les jeunes pousses de l’innovation sociale

Les jeunes pousses de l’innovation sociale

Le jeudi 4 mai, au Lieu-dit de Clermont-Ferrand, les prix de la 1ère édition des « graines de l’innovation sociale » ont été délivrés. Lors d’une soirée organisée par la CRESS pour les projets porteurs de sens. Cet événement était accompagné d’une table ronde sur le sujet de « l’ESS, levier de résilience territoriale ».

Le palmarès de l’innovation sociale

Pour récompenser des entreprises et associations qui prônent l’intégrité et le partage, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS) a tenu à mettre en avant certaines d’entre elles. Cela s’inscrit dans une démarche d’économie sociale et solidaire (ESS) qui paraît aujourd’hui indispensable.

Il y avait un lauréat pour chacune des quatre catégories de prix :

  • Entreprise inclusive : Simplon.Co. Une entreprise qui forme au numérique, et qui fait de cet outil un levier d’inclusion. Ils peuvent ainsi révéler des talents et permettre à tout le monde de se former sans faire de différences. Prix remis et sponsorisé par Agefiph et Adepei63).
  • Développement local : Habitat et humanisme (Les escales solidaires). Une association qui propose un tiers-lieu de rencontre solidaire et inclusive. Cela leur permet de retrouver du lien social de l’autonomie pour se réinsérer professionnellement. Prix remis et sponsorisé par VVF Village.
  • Entreprise coopérative : La Coopérative auvergnate de l’alimentation de proximité (Caap). Une coopérative qui cherche à revitaliser le territoire auvergnat grâce aux commerces alimentaires de proximité. L’idée est donc de favoriser les circuits courts. Prix remis et sponsorisé par Pix’n Prod.
  • Femmes engagées dans l’entrepreneuriat : Soledad Léonard avec Artex. Une association qui se spécialise dans le réemploi de toutes sortes de « pépites » issues du secteur artistique et culturel. On parle ici de matériaux, objets, structures… Prix remis par La caisse d’Épargne Auvergne.

Sans avoir eu de prix, une association a pu présenter son combat qui a tout de même séduit le jury. Ce combat se porte sur la précarité étudiante. C’est l’association « 1 cabas pour 1 étudiant » qui a pu se présenter pour se mettre en avant. L’idée de l’association est de connecter une famille marraine avec un étudiant. La mission de cette famille est d’offrir des courses à l’étudiant, mais également de créer du lien avec lui (en organisant des sorties, des activités ou simplement de se voir pour discuter par exemple). Un projet né suite aux difficultés subies par des étudiants lors de la pandémie de Covid-19.

« La place de l’ESS dans les territoires »

Avant la remise des prix, une table ronde autour du sujet « l’ESS, levier de résilience territoriale » a été présentée. Celle-ci était animée par Violayne Le Borgne, co-directrice de la CRESS Aura. Les invités étaient Vincent Blot, directeur général de la CAAP ; Geoffrey Volat, directeur du CISCA ; Armand Rosenberg, président de la CRESS Aura et Raymond Collet, chargé de mission ESS Clermont Auvergne Métropole, qui a pris la suite de Marion Canales, adjointe au maire de Clermont-Ferrand. Cette table ronde permettait de présenter les pistes pour être plus résilient sur le territoire et les solutions explorées par la CRESS et ses partenaires.

Dans un contexte social et économique complexe, il est important d’accompagner ceux qui cherchent et mettent en place des solutions durable et équitable. La CRESS précise l’importance de la mise en réseau de ce type d’entrepreneurs pour renforcer le secteur de l’ESS. Cependant, il faut aussi que les collectivités puissent accompagner les acteurs de la résilience. Un des enjeux de l’innovation sociale, est que ses bénéfices ne sont pas qu’économiques et donc plus difficiles à valoriser. On laisse moins de temps à ce type de projet pour se développer, contrairement aux innovations technologiques par exemple, qui produisent des bénéfices rapidement. La CRESS souhaiterait que chacun prenne une part de responsabilité en acceptant les risques, spécifiquement les collectivités.