Manifeste France Digitale : Ce que veulent les start-ups françaises pour les élections présidentielles

Manifeste France Digitale : Ce que veulent les start-ups françaises pour les élections présidentielles

Dans un écosystème de start-ups mondialisé, comment la France peut-elle tirer son épingle du jeu? France Digitale, association et lobby des start-ups françaises vient de publier un manifeste qui présente les ambitions pour les cinq prochaines années. Un programme ambitieux qui nous raconte l’innovation de demain.

Trop petite pour être vraiment dans le game

Dans ce manifeste de 51 pages, France Digitale détaille de manière concrète son plan d’actions pour faire de la France et de l’Europe des fleurons de l’innovation.
Chez nous, les levées de fonds se sont multipliées ces dernières années et c’est tant mieux. Pour autant, si l’on veut rivaliser au niveau mondial, c’est l’échelon européen qu’il faut renforcer. Il nous reste à inventer l’innovation « made in Europe », différente de ce que peuvent proposer les Etats-Unis ou la Chine.
Pour l’instant, nous sommes trop peu visibles et nos rapports sont déséquilibrés face aux géants du numérique. Réguler sans empêcher, un challenge ambitieux mais nécessaire pour France Digitale.

source : Le manifeste des start-ups françaises 2021, France Digitale

Pour grandir, il faut des salariés formés

On le voit en Auvergne et ailleurs, il est aujourd’hui difficile de trouver les profils compétents pour répondre aux besoins des start-ups françaises. Sans talent, pas de croissance. En France, il faudra former plus et former mieux aux métiers du numérique.
Ne l’oublions pas, le travail, ce n’est pas qu’une question de salaire. Aujourd’hui, pour attirer, les entreprises doivent repenser leur organisation du travail. Les jeunes générations, et les moins jeunes, sont à la recherche de projets entrepreneuriaux stimulants et qui aient du sens.

source : Le manifeste des start-ups françaises 2021, France Digitale

L’innovation pour toutes et tous (et pas qu’à Paris)

On le dit (trop) souvent, sur les territoires, il est difficile d’être visible depuis Paris. C’est un problème ! Des start-ups à fort potentiel naissent également en Auvergne (et un peu ailleurs !!!). Il faut les soutenir et mieux les accompagner.
Par ailleurs, on l’a vu, avec la crise sanitaire, le numérique peut être un formidable outil au service des citoyens. Il doit le rester et continuer d’apporter des solutions innovantes à des problématiques locales ou universelles.
L’innovation à impact va devenir la norme, puisque l’innovation de demain doit être au service de toutes et tous et sortir de la seule logique financière.

source : Le manifeste des start-ups françaises 2021, France Digitale

Après les licornes, next step, les décacornes (ou les dragons)

Nous avons de très beau succès made in France. Chaque mois, de nouvelles licornes apparaissent dans le paysage de la French Tech. Valorisées à plus d’un milliard, elles sont nos fleurons, mais what’s next ?
En France, nous avons appris à accompagner les start-ups, cependant, on rencontre plus de difficultés à certains stades de développement. On amorce bien, mais le financement de la phase d’industrialisation reste compliqué.
L’accélération, on sait faire, jusqu’à la licorne. Pour accompagner des start-ups au-dela, celles qui visent la valorisation à 10 milliards d’euros, nous ne savons pas encore bien faire.
Il reste du chemin à parcourir pour permettre aux pépites de nos territoires de rayonner bien au-dela des frontières nationales ou européennes.

source : Le manifeste des start-ups françaises 2021, France Digitale

C’est maintenant ou jamais

Tout va toujours plus vite. Si nous voulons revendiquer une innovation européenne à impact, au service de toutes et tous, il faut accélérer. C’est maintenant que le jeu se fait. Nous avons toutes les cartes en main, nous n’avons plus de temps à perdre. Allons-y, start-up nation, il est temps de nous faire entendre !

À propos de Pauline Rivière

Pauline Rivière est journaliste et rédactrice en chef du média en ligne le Connecteur. Elle est en charge du choix des dossiers spéciaux mensuels. Elle développe également des outils de datavisualisation à destination de l'écosystème de l'innovation et s'intéresse à l'innovation éditoriale. Avec sa société SmartVideo Academy, elle anime différentes formations à la réalisation de vidéos (au smartphone notamment) et à l’écriture audiovisuelle. Elle intervient également dans l'Enseignement Supérieur dans le cadre de projets pédagogiques digitaux, mêlant techniques de communication et sujets d'innovation.