C’est quoi l’EdTech ?
Il est difficile de définir l’EdTech. Le Monde des Grandes Écoles a tenté d’en donner une définition en avril dernier. Le terme EdTech est une compilation de “Education” et “Technology” au sens ‘anglophone’ du terme. Ce sont “des solutions technologiques qui transforment et enrichissent l’expérience d’apprentissage.”
L’objectif est de mettre le numérique au service de l’éducation du primaire à l’enseignement supérieur, en passant par la formation professionnelle.
Selon un article de Maddyness, le France serait le deuxième écosystème de la EdTech Européenne après l’Angleterre. Il regrouperait plus de 300 Start’up sur le territoire français. Ces Start’up sont recensées et fédérées par différents organismes – EdTech France par exemple. Ce qui leur permet d’avoir une visibilité sur le territoire français mais aussi à l’international.
Dans le milieu scolaire
Les entreprises d’EdTech France proposent de nombreux outils qui peuvent être utiles à l’éducation des enfants mais aussi des étudiants. Le Figaro Étudiant a mis en ligne un article qui présente quelques exemples de plateformes éducatives.
Quelques exemples :
- Walt aide à la découvert de métiers pour les étudiants en alternance,
- le site Glose education propose 4000 livres gratuits avec une expériences collaborative de lecture
- Marmelade, une application qui propose de se former en culture générale. Le petit plus de cette app : répondre aux questions pour déverrouiller son téléphone !
Le cours magistral est-il devenu obsolète ?
Dans une interview d’Europe 1, certains moyens mis en place par l’école pendant le confinement sont dévoilés par les interviewés Laurent Champaney – directeur de l’école nationale supérieure des arts et métiers – et Rémy Challe – président de l’association EdTech France. Il était difficile de remplacer ou d’adapter les travaux dirigés. Toutefois, les professeurs ont fait de leur mieux pour que les étudiants puissent recevoir la formation dans laquelle ils s’étaient engagés.
En ce qui concerne les cours magistraux, les professeurs ont mis leurs cours en ligne. Les étudiants pouvaient les consulter quand ils le souhaitaient. Cela permettaient aux étudiants d’aller à leur rythme mais aussi d’avoir une interaction différente entre le professeur et l’étudiant. En plus du partage des cours en ligne, les professeur donnaient certains cours en visioconférence. Ils ont été obligés d’utiliser différents outils pour attirer l’attention de l’étudiant et pour interagir avec lui.
Le cours magistral devient de plus en plus obsolète et le professeur n’est plus qu’un “animateur de connaissances”. Dans l’article de Monde des Grandes Écoles mentionné plus haut, le smartphone pourrait devenir une solution adéquate pour que les étudiants interagissent avec le professeur plus facilement lors des cours magistraux.
Le numérique au service du professeur
Pour Forbes, le numérique favorise un travail collectif et permet de capter l’attention de l’élève. L’utilisation du numérique par l’enseignant pourrait permettre aux élèves d’avoir un apprentissage adapté à leurs besoins et d’avancer à leur rythme, aux enseignants de suivre l’avancée de chaque élève et de savoir quels moyens mettre en place pour chacun. Le numérique favorise donc l’individualisation des parcours ce qui peut être un moyen d’éviter le décrochage scolaire.
Un remède au décrochage scolaire
Dans un article du Monde, le président de l’université Sorbonne à Paris s’inquiète sur la fracture numérique des étudiants qu’il appelle une “ségrégation sociale”. Afin de contrer ce phénomène et de permettre aux étudiants de pouvoir étudier dans les meilleures conditions, le président propose un “welcome pack” contenant le matériel nécessaire pour l’étudiant.
Les étudiants ne sont pas les seuls touchés par la fracture numérique, de nombreux territoires en France en sont victimes aussi et certains élèves n’ont donc pas pu suivre les cours faute de matériel ou de réseau fonctionnel. Afin que cette fracture numérique diminue voire qu’elle disparaisse, l’État doit mettre les moyens selon Forbes.
L’État investit trop peu dans le numérique
L’Éducation Nationale rechigne à investir dans ce domaine. Alors que la Chine investit plus de 3 milliards d’euros dans le numérique par an, la France en investit seulement 90 millions dont 15 millions pour les ressources numériques, ce qui représente 1€ par élève par an, rapporte Forbes.
L’État est un acteur clé de l’évolution de l’EdTech dans les écoles et universités et doit mettre en place un budget plus important pour que les établissements scolaires et universitaires puissent en bénéficier pleinement. Par exemple, l’État pourrait mettre en place des “chèques numériques” ou “chèques EdTech” pour que les enseignants ou établissements puissent choisir les outils qui leur conviennent suggère Maddyness.
Ne pas investir que dans le matériel.
Dans les articles de Forbes, de Maddyness mais aussi d’Entreprendre, il faut que l’État investisse plus dans le numérique et pas seulement dans du matériel qui devient rapidement obsolète. Il faut un tout. L’enseignant ainsi que les élèves doivent être formés au numérique pour l’utiliser comme il faut.
De plus, les ressources proposées en ligne sont insuffisantes. Le matériel vient seulement en dernier. Sans sources ou personnes compétentes pour s’en servir, un ordinateur ou une tablette devient vite inutile.