Les médias doivent ils changer d’angle ?

Les médias doivent ils changer d’angle ?

L’association Un bout des médias, en collaboration avec Le Média Social Club, a organisé un apéro rencontre. Cette rencontre est la première de la saison pour le Média Social Club. Ce collectif, initié en 2021, vise à rassembler la communauté auvergnate des médias et des professionnels de l’Éducation aux Médias et à l’Information. 

Une dizaine de personnes, ayant un lien avec les supports d’information, ont donc répondu présent, à LieU’Topie le 21 octobre dernier. Ainsi, ils ont pu échanger sur les pratiques et expériences de chacun, vis-à-vis de l’accès à l’information. Un bout des médias est une association créée par Julia Cagé qui lutte pour l’indépendance des médias. Par leurs actions, ils souhaitent promouvoir une presse libre, pluraliste et éthique.

L’indépendance de médias, la cause principale défendue par Un bout des médias

Un bout des médias (UBDM) défend précisément 4 mesures :

  • Une transparence sur la gouvernance et l’actionnariat des médias
  • Des investissements minimaux pour une information de qualité
  • Une gouvernance démocratique qui inclut les journalistes
  • Une lutte contre la concentration des médias

Pour agir, ils actionnent plusieurs leviers. Ils interpellent les décideurs (pouvoirs publics, juridiques, acteurs économiques…). UBDM propose également un accompagnement stratégique et juridique pour soutenir les rédactions. Enfin, ils sensibilisent le grand public et soutiennent l’engagement citoyen dans la détention des journaux à travers le financement participatif par exemple. Cet apéro rencontre avait comme objectif la sensibilisation des citoyens à l’indépendance de la presse. 

De nouvelles visions des médias et du partage d’information

Animée par Romary Daval (pour Un bout des médias) et Martin Pierre (pour Le Média Social Club), cette rencontre permet donc de montrer l’importance de l’indépendance des médias. En effet, de nombreux supports d’information sont rachetés, faute de modèle économique pérenne. Ils peuvent donc parfois manquer d’objectivité sur certains sujets, notamment lorsque ceux-ci se rapprochent de leur propriétaire.

HugoDécrypte, une chaîne YouTube proposant des formats qui expliquent l’actualité en une dizaine de minutes, est beaucoup revenue dans le débat. En effet, cette chaîne fait partie de ceux qui s’adaptent aux nouveaux canaux de communication utilisés par les plus jeunes (YouTube, Twitch, TikTok, Instagram…). 

La consommation de l’information a également été abordée. Que l’on soit jeune ou non, nous utilisons de plus en plus les réseaux sociaux pour suivre l’actualité. La rapidité de propagation des contenus entraîne une diffusion parfois très large de « Fake News ».

La vérification des contenus et des sources devient aujourd’hui, encore plus qu’hier, un enjeu majeur pour le monde des médias.  

Les réseaux sociaux, des pièges à éviter

Lors de cette soirée, une activité d’Éducation aux Médias et à l’Information a été proposée. Elle consistait à tirer une image au hasard et d’expliquer sa signification. En général, les images évoquent des problèmes liés aux réseaux sociaux, c’est-à-dire la manipulation de l’information. Par cet atelier, on cherche à analyser et à démêler le vrai du faux. Mais aussi, échanger sur ce qu’évoque les images pour chaque personnes.  

C’est ce qu’évoque Romary Daval lorsqu’il dit vouloir « apporter quelques clés pour permettre, à tout le monde, d’utiliser de la bonne manière l’information et de faire le tri ». Par exemple, récemment, un scientifique a fait croire qu’une tranche de chorizo était une photo de Proxima du Centaure (l’étoile la plus proche après le soleil) photographiée par James Webb (un télescope spatial). De nombreux réseaux ont relayé l’information. Bien qu’il se soit excusé par la suite pour cette mauvaise blague, cet exemple montre comme il est simple de propager de fausses informations.

Que l’on parle de la presse indépendante ou celles appartenant à de grands groupes, il faut dans tous les cas faire jouer l’esprit critique. Tout comme il ne faut pas se dire que les réseaux sociaux sont de mauvais moyens pour s’informer. Il suffit d’être vigilant sur les contenus proposés par les plateformes. Croiser les informations, redonner confiance dans les médias dits “traditionnels”. Voilà la volonté des bénévoles d’Un bout des médias.