Livre : « Si on ne le fait pas, qui le fera? »

Livre : « Si on ne le fait pas, qui le fera? »

C’est une tendance de fond. Les entrepreneurs sont de plus en plus « green native ». Leurs projets sont « conçus avec le souci de réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone » (Bruno Bonnel, secrétaire général pour l’investissement). 
Ce format sérieux « et en même temps » léger, met en lumière ces nouveaux porteurs de projet à impact.

Cette semaine, c’est Damien Caillard, rédacteur en chef de Tikographie qui nous parle de son premier ouvrage « Si on ne le fait pas, que le fera?« 

Explique-nous ton livre « Si on ne le fait pas, qui le fera? »

Les territoires sont aux premières loges du changement climatique et environnemental : ce sont eux qui se « prennent » la hausse des températures, la raréfaction de l’eau, les tempêtes, la perte du couvert forestier … ensuite, la société et l’économie humaines qui sont implantées dessus en subissent les conséquences. Nous avons voulu étudier la manière dont les acteurs engagés en Auvergne perçoivent les enjeux de la résilience territoriale, ou la préparation du territoire aux chocs à venir liés à l’urgence écologique. Bien sûr, dans une logique de transition. C’est l’objet de nos 35 entretiens.

Résume-le en trois mots-clés ?

résilience, entretiens, Auvergne

Pourquoi avoir décidé d’écrire ce livre ? 

Parce qu’il est important de voir que les choses avancent, pas forcément à la vitesse qu’on aimerait, mais que des gens prennent des initiatives à tous les niveaux, et en local.

Pourquoi ce titre « Si on ne le fait pas, qui le fera? » ?

C’est une citation d’un des entretiens. Il insiste sur l’importance des femmes et des hommes dans la transition et la résilience des territoires. La capacité à embarquer et à hybrider sont capitales.

En quoi ce livre améliore-t-il le monde ?

J’espère qu’il est positif et constructif – sans pour autant être optimiste. Il fait prendre conscience qu’on peut agir et changer des choses à l’échelle du territoire.

Un scientifique (d’hier ou d’aujourd’hui) qui te fait rêver (et pourquoi?)

Auguste Piccard qui a atteint la fosse des Mariannes en 1960. Explorateur, en voyage « doux », et qui a découvert une vie sous marine incroyable à -11km

Un scientifique (d’hier ou d’aujourd’hui)  qui ne te fait VRAIMENT PAS rêver (et pourquoi) 

Les scientifiques qui publient des contre-vérités à la demande (tarifée) de grands groupes, contre l’intérêt général et sans éthique.

 Si tu pouvais recommencer ton livre à 0, tu changerais quelque chose ? Et si oui, quoi ? 

Je chercherais un éditeur. Le plus dur commence sans doute maintenant : nous sommes contents de notre livre, mais va-t-il être accepté par les librairies, et intéresser les lecteurs ?

Le meilleur moment depuis le début de ton projet ? 

Aujourd’hui : fierté d’avoir l’objet entre les mains, de pouvoir ENFIN en parler de manière concrète, et de tirer un premier bilan de l’expérience – on vient de faire une auto-interview des 3 auteurs.

 Le pire moment depuis le début de ton projet ?

Quand je pensais abandonner à cause du Covid et de la perte du « mojo », simplement parce que les délais s’étiraient.

Un super héros avec qui tu aimerais collaborer et pourquoi ?

Eventuellement, Batman, parce qu’il est imparfait et torturé et parce qu’on l’est tous. Aussi parce qu’il cache sa véritable identité 😉

Aujourd’hui qu’est ce qu’il te manque pour avancer ?

Que j’arrive à comprendre comment motiver une communauté. Ca ne s’improvise pas, mais ça ne s’apprend peut-être pas non plus.

Si tu avais 10 millions de budget alloué à ton activité, tu ferais quoi avec ? Tu partirais écrire un autre livre à Hawaï ?

Même pas. Je mettrais en place une série d’ouvrages de ce type, pour chaque territoire, fait par des auteurs locaux mais travaillant ensemble, pour couvrir le pays.

Toutes les infos sur le livre ici : www.livretransitionauvergne.fr

À propos de Pauline Rivière

Pauline Rivière est journaliste et rédactrice en chef du média en ligne le Connecteur. Elle est en charge du choix des dossiers spéciaux mensuels. Elle développe également des outils de datavisualisation à destination de l'écosystème de l'innovation et s'intéresse à l'innovation éditoriale. Avec sa société SmartVideo Academy, elle anime différentes formations à la réalisation de vidéos (au smartphone notamment) et à l’écriture audiovisuelle. Elle intervient également dans l'Enseignement Supérieur dans le cadre de projets pédagogiques digitaux, mêlant techniques de communication et sujets d'innovation.