Lola Otto, community manager

Lola Otto, community manager

Lola Otto est la Community Manager du Connecteur. Elle a 26 ans, un parcours académique qui ne la destinait pas forcément à arriver là et un vrai goût pour l’exploration. Plutôt fêtarde (elle pose un congés le lendemain de la St Patrick), elle est aussi hyper curieuse, bosseuse et toujours de bonne humeur. Comme les administrateurs avant elle, elle raconte son parcours, ce à quoi elle est attachée, ses fiertés …

Lola, tu faisais quoi avant d’arriver au Connecteur?

J’ai cherché un moment ! J’ai voulu être vétérinaire, jusqu’à ce que je fasse un stage dans un cabinet vétérinaire, puis volcanologue avant de viser la Présidence de la République. Ma famille est assez ‘politique’. Mon grand-père est président de la Ligue des Droits de l’Homme de Châteaurenard. On débat beaucoup dans la famille. Les repas sont toujours très animés.

Donc à ce moment-là, logiquement, je voulais faire Sciences Po. Après, ma vision de la politique s’est un peu dégradée… J’avais l’impression que les convictions de départ disparaissaient avec l’entrée dans les appareils des partis. Nouveau changement, j’ai voulu me lancer dans le journalisme. J’ai été à l’IMPGT, un genre de sciences po. J’ai fait deux ans, mais je n’ai pas aimé, ni les Aixois, ni les matières…

Coup de cœur pour l’Écosse

Lola Otto : Je ne savais pas trop quoi faire et en regardant mes notes, je me suis aperçue que ma meilleure matière était l’anglais. J’ai postulé pour des formations européennes anglophones qui m’ont amenée à Clermont en 2015. Clermont a été un vrai coup de cœur. Ensuite, dans le cadre de la licence Études Européennes Anglophones (EEA), je suis partie passer un an en Écosse.

Un autre coup de cœur. J’ai poursuivi avec un Master média et médiation culturelle en anglais, sans trop savoir où je voulais aller… J’ai fait un stage dans une association à Châteaurenard pour mettre en place un festival de courts métrages associatif… Je m’occupais de la communication et de l’organisation. J’ai appris à mes dépends les bases de gestion de projets, l’ordre dans lequel il est préférable de faire les choses… et la com n’est pas la première !

J’ai terminé mon Master (en 3 ans) avec un mémoire sur “Le tartan est-il un symbole de l’identité nationale écossaise ?”. En fait, j’avais très envie de faire un travail sur l’identité écossaise. Je n’avais pas vraiment de stratégie professionnelle. J’ai toujours été très curieuse et travailleuse aussi. J’avais surtout besoin de bouger et de faire des choses.                                                                           

Le choc culturel

Lola Otto Quand je suis rentrée, je cherchais du boulot et j’ai vu passer l’offre de service civique du Connecteur. Un média ! j’ai tenté. La méthode de recrutement de Pauline et Véronique était un peu différente : CV et lettre de motivation bien sûr mais en plus, il fallait faire une story sur la base d’un article. J’ai bien aimé le principe. Et il m’a sans doute permis d’être choisie. 

Je suis arrivée au Connecteur en septembre, c’était quand même un choc culturel. Entre le tartan écossais et la tech ! Je n’avais aucune notion en matière d’innovation ou de technologie… Pour moi, c’était un peu des gros mots réservés à d’autres, type école de commerce.

D’ailleurs, il y a un moment qui est resté dans les annales du Connecteur, quand j’ai dit que pour moi, ‘écosystème’, un mot qu’on utilise tout le temps, c’était un truc qui pourrissait dans le frigo !

Bref, c’était une vraie découverte pour moi : je ne savais pas qu’on pouvait innover autrement que dans la tech, je n’avais jamais travaillé dans un espace de coworking, je n’avais pas bien compris ce que faisait le Connecteur…  

Projet perso, cadre collectif

Lola Otto C’était le début d’une période d’apprentissage assez riche. Au début je postais les articles sur nos réseaux sociaux puis Véronique et Pauline m’ont dit qu’au Connecteur, chacun pouvait proposer un projet personnel. Un projet qui nous anime tout en contribuant – bien sûr – au projet global de l’association. J’ai proposé de créer le compte Instagram du Connecteur. Et de fil en aiguille, j’ai élargi ma mission. Aujourd’hui, je gère nos 4 réseaux, je fais aussi de la vidéo (dont le format mensuel « L’Inno vue par … », qui donne la parole à un acteur local) et la captation des événements live.

Je me suis beaucoup auto formée, sur Openclassroom ou via Traverses de My Little Paris, par exemple. Je fais beaucoup de veille. J’ai cherché à comprendre la signification des algorithmes. J’ai bien compris ceux d’Insta et Linkedin mais pour Facebook, c’est toujours assez flou, ils sont en perpétuel changement. Nous avons utilisé Coach Web, un dispositif super simple, de Clermont Métropole et French Tech qui permet de bénéficier d’expertises sur différents aspects de la digitalisation des entreprises. Nous avons choisi l’Agence 22, qui nous a aidés dans nos réflexions et conseillés pour notre stratégie de référencement et de diffusion réseaux sociaux. C’était un bon moyen de se pousser dans nos retranchements et en plus, ils sont supers.  

J’ai toujours pensé que je n’étais pas manuelle et donc, par raccourci, pas créative… et en fait, il suffit d’avoir envie. On y est encouragé au Connecteur. J’aime bien tester des nouveaux formats. On travaille souvent ensemble avec Corentin, pour imaginer des vidéos, ou des formats adaptés aux réseaux sociaux, aux jeunes… C’est stimulant !

Lola, qu’est ce qui t’anime par rapport à cette question de territoire(s) ?

Lola Otto Un territoire jusque-là pour moi, c’était un pays délimité par des frontières. Avec Le Connecteur, j’ai découvert que c’était aussi la dimension locale. Un territoire, c’est un niveau d’action  intéressant, ce n’est pas juste géographique mais bien les individus actifs dessus. Je ne suis pas d’Auvergne, je ne connaissais que la chaîne des puys. J’ai découvert les autres départements, je trouve qu’il y a une forme de solidarité, de volonté de se soutenir pour avancer.

J’aime bien les Upheros, un format de rendez-vous informel porté par des volontaires, initié par Marque Auvergne, autour des entrepreneurs. Les gens sont toujours très contents qu’on vienne les voir et que ce soit à l’échelle de l’Auvergne. Ça bouge partout, on n’en a pas idée en fait, et pourtant, il y a beaucoup d’envie et d’énergie. Il y a souvent des histoires incroyables comme le gars qui vient du Pas de Calais, se lance dans l’hydromel et ça cartonne ! Souvent, ces projets manquent de visibilité et c’est chouette pour nous, au Connecteur, d’y contribuer.

Lola, pour toi, l’innovation, ça devrait servir à…?

Lola Otto Ça devrait aller au-delà de faire quelque chose de nouveau mais plutôt améliorer l’existant. Je pense que c’est aussi important de savoir déployer l’innovation que d’innover. 

J’ai découvert que ça pouvait concerner plein de domaines, notamment social et environnemental. Ce qui compte c’est la finalité, une innovation qui n’a pas de bénéfices sociétaux, je n’en vois pas l’intérêt. Un article récent d’Usbek et Rica posait la question “faut-il arrêter d’innover?”, c’est intéressant parce que cela remet en question le sens. J’adore Capillum, je trouve que l’idée de récupérer et recycler des cheveux est chouette, que l’équipe est adorable. Ils ont la tchatche aussi ! Et leur rythme de développement est incroyable. Dans un autre registre, celui de l’industrie 4.O, Braincube est fascinant aussi. 

Les valeurs à défendre ?

Lola Otto La dimension humaine, le lien. J’ai besoin, et tout le monde a besoin, de ce lien. Je trouve que cette approche humaine est très importante au Connecteur. Par nos activités, nos événements, nous avons énormément de chance de faire beaucoup de belles rencontres.

L’apéro, ça marche comme valeur ?

Sinon, plus sérieusement, je suis très sensible aux droits des femmes, très vigilante aussi par rapport à tous les diktats qui peuvent nous être imposés insidieusement. Je me bats contre ça ! D’ailleurs, dès que le sujet est abordé au Connecteur que ce soit pour un événement ou une interview, c’est souvent moi qui m’y colle.

Lola, une action collective à laquelle tu participes et dont tu es fière ?

Lola Otto Je n’ai pas toujours été très assidue mais je suis adhérente de la Ligue des Droits de l’Homme depuis 8-10 ans. Au début, j’aidais mon grand-père pour tout ce qui était informatique. J’allais aux manifs aussi. Mon grand-père, toujours lui, était aussi très sensible aux droits des femmes, il m’a beaucoup appris, du haut de ses 80 ans !  

Sinon en mode plus léger, je suis aussi bénévole à la Coopé de Mai. C’est un bon deal, on participe à des concerts en échange du tractage, d’un coup de main pour la mise en place de stands,… c’est sympa ! 

Le meilleur conseil jamais reçu ?

Lola Otto Ce n’est pas un conseil mais ça fait le même effet, bénéfique sur la confiance en soi. C’est quand mes parents me disent qu’ils sont fiers de moi.

Ton plus bel échec ?

Et bien, mon échec à Sciences Po m’a fait changer de voie et m’a amenée à Clermont où j’ai rencontré des personnes que j’adore, trouvé un boulot que j’adore, et un amoureux que …

Lola, une idée pour ton épitaphe de rêve ?

Lola Otto Ça je sais pas, je suis trop jeune ! Je veux juste des fleurs. Je ne suis pas sûre de vouloir être enterrée, peut-être donner mon corps à la science ?

Ou alors si : Freedom avec un poing levé comme William Walace dans Braveheart !

Tes respirations/inspirations : lectures, podcasts, …

Newsletters :

  • Alors, bien sûr, d’abord, celle du Connecteur 
  • Tapage. C’est une appli de base. La news est sortie y’a quelque temps et c’est top ! C’est une appli féministe “we make noise and we’re not sorry for it” : on fait du bruit et on ne va pas s’en excuser. J’aime beaucoup leur univers. Ça traite de tout en général, c’est top. Ça fait partie du groupe My Little Paris

Podcasts :

  • Renegades: Born in the USA. Un entretien de 8 épisodes entre Barack Obama et Bruce Springsteen sur leur vie, musiques et leur amour pour les USA malgré de nombreux challenges.
  • Ex : chaque épisode raconte une histoire d’amour (le plus souvent). Les protagonistes racontent leur histoire extraordinaire, des histoires qui ont changé leur vie. 

Personnalités

  • Guillaume Meurice : J’adore les moments Meurice. Il a le don de faire rire sur des sujets qui ne sont pas drôles de base (la plupart du temps)
  • Michelle Obama : une source d’inspiration énorme. J’ai son livre à lire, je ne l’ai pas ouvert encore, mais cette femme me fascine. 

Musique

  • Bruce Springsteen : tout chez lui. Mon plus grand rêve reste de pouvoir aller le voir en concert. J’adore particulièrement la musique du film Philadelphia. Que ce soit la chanson ou le film, j’ai toujours la larme à l’œil. 
  • Noir Désir : j’ai été élevée à Noir Désir. Je n’excuserai jamais ce qu’a pu faire Bertrand Cantat, surtout avec le combat pour les droits des femmes. Il n’empêche que j’adore leur musique et que Noir Dez restera un de mes groupes favoris. 

Finalement, je ne suis pas bien difficile en musique, j’aime beaucoup de genres, mais surtout le rock et le métal. Je suis très peu fan des nouveautés, de ce qu’il se fait depuis les années 2000. Une grosse passion pour les années 80/90. J’ai toujours dit à mes parents que j’étais née à la mauvaise époque.

Livres :

J’adore lire, c’était une véritable passion quand j’étais petite. Surtout que je n’avais pas le droit de regarder la TV ou de jouer aux jeux vidéo. On pouvait soit jouer dehors, faire des jeux de sociétés, soit lire. Je lisais, ÉNORMÉMENT.

Les livres qui m’ont marqué petite : Harry Potter, comme beaucoup, je ne fais pas dans l’originalité… J’attends encore ma lettre pour Poudlard. Ahah.

J’ai commencé à lire des mangas, beaucoup trop selon ma mère. Puis, j’ai découvert les polars, je suis devenue fan de ce genre. Et tout ça grâce aux Millénium (tomes 1 à 3 de Stieg Larsson). Je lis quasiment plus que des polars maintenant. Je viens de terminer la trilogie écossaise de Peter May, une pure merveille. 

Le mix livres, films et séries : Sherlock Holmes. Je crois que j’aimerais que ce personnage existe vraiment. J’ai tous les livres à la maison, plus des éditions particulières, en anglais, en bilingue, une édition intégrale originale, des BD, des mangas. Dès que je vois Sherlock Holmes quelque part, je prends ou je regarde c’est simple…

Je vais terminer sur les films et séries :

  • Quand j’ai un coup de mou : Friends
  • Un film que j’aime depuis toute petite : Le Pic de Dante. (volcan forever)
  • Un gros coup de cœur pour Benedict Cumberbatch qui joue Dr Strange dans les Marvel (univers que j’aime beaucoup). Encore plus dans son rôle de Sherlock Holmes dans la série Sherlock (un pur chef-d’œuvre).

À propos de Véronique Jal

Ma ligne guide depuis 15 ans, c'est le management de projets collectifs à fort "sens ajouté" : les fromages AOP, les hébergements touristiques, la démarche d'attractivité d'une région... et aujourd'hui l'innovation territoriale via un média associatif Toulousaine d'origine, j'ai découvert et choisi l'Auvergne que mon parcours pro m'a amenée à connaître sous plein de facettes. J'adore cette activité qui nous permet d'être en situation permanente de découverte.