Le Connecteur est un média associatif. Son conseil d’administration est donc le creuset du projet global. Une série de portraits pour comprendre ce qui rassemble ceux qui ont eu envie de rejoindre – ou poursuivre – l’aventure. Chacun a répondu aux mêmes questions: son lien au territoire, le sens de l’innovation, ses envies, ses valeurs, … avec sa sensibilité.
Audrey Pouchol fait partie du Conseil d’Administration depuis 2 ans déjà et elle rempile !
Audrey, tu fais quoi dans la vie ?
Alors, en ce moment, je crois que j’aimerais hiberner ! En fait, je dis ça mais je suis sûre que je rallumerais la lampe sous la couette 😉 En vrai, j’aide les entreprises du territoire dans leur développement commercial. J’interviens en indépendante, mon job à l’origine est de leur ouvrir des portes. Mais petit à petit, j’évolue plutôt vers la transmission de savoir-faire, le mentoring autour de mon coeur de métier, les techniques de vente.
Ce que j’aime surtout c’est montrer qu’il y a des outils certes, mais surtout une posture à intégrer. Mon rôle finalement est de faire naitre le déclic, le changement de perception autour de l’idée que le vendeur n’est pas un casse pied, à l’image du stéréotype de Jean Claude Convenant, mais un apporteur de solution et de service !
C’est une tout autre démarche, un autre Mind Set.
Il vaut mieux apprendre à pêcher que donner un poisson
J’aime bien accompagner vers l’autonomie même si cela peut paraître contre intuitif, du genre ‘comment vous pouvez vous passer de moi’
Qu’est ce qui t’anime dans le rapport aux territoires ?
Ce que je trouve intéressant sur notre territoire, c’est la richesse des PME, liée à la présence de grandes entreprises. Il y a un tissu économique super innovant et dynamique, le tout dans un environnement préservé. Lorsque j’étais chez GL Events, je ne voyais pas trop tout ça. J’ai ouvert les yeux sur tout ce qui se passait autour … quand j’en suis sortie ! Et c’est ce que j’ai envie de partager et de défendre aujourd’hui.
C’est ce que je trouve intéressant dans le projet du Connecteur. Raconter l’innovation, donner la parole aux acteurs, cela permet d’assouvir notre curiosité.
Ca nourrit beaucoup, pour apprendre et percevoir la fourmilière qu’est le territoire : les « dej inspirants », les « connect’heure » (NDLR: rencontres d’adhérents), les interviews, …
Tout cela donne un éclairage sur des trucs parfois improbables, un monde atypique. Etre dans un environnement qui bouge, qui réfléchit, qui a envie de changer le monde …. c’est stimulant et inspirant. Même si tu ne fais pas la même chose
Cela nourrit mon envie d’entreprendre de sentir cette dynamique. C’est contagieux …
L’innovation, ca devrait servir à …
Pour moi, innover c’est développer ses capacités à proposer des réponses plus pointues, personnalisées, … aux besoins des clients.
C’est surtout une posture, une capacité d’adaptation. Et aujourd’hui, elle doit se tourner largement vers la réduction de l’impact écologique. J’ai l’impression que dans les milieux innovants, il y a beaucoup de projets liés à cette transition. Je pense à Capillum, qui récupère les cheveux dans les salons de coiffure pour extraire et transformer la kératine. Je trouve ça hyper créatif.
Les valeurs à défendre
Celles qui m’importent et que j’ai envie de retrouver partout, c’est le sens du service. C’est à dire chercher à apporter de la valeur, une utilité, du sens. Rapportées au Connecteur, c’est cette idée de créer des liens, de connecter des initiatives, c’est ce que j’aime.
Je dis souvent que je suis entremetteuse 😉
A mon sens, il y a plusieurs cercles. D’abord, acculturer l’écosystème déjà averti, favoriser la connaissance dans la communauté, c’est déjà un grand pas. Mais ensuite, il peut y avoir un deuxième cercle, au travers de la communauté « amie » à l’intérieur de leurs entreprises : sortir des directions de l’innovation pour aller vers les autres métiers de l’entreprise.
Je pense que la nouvelle configuration élargie du Conseil d’administration du Connecteur peut favoriser ce mouvement : ça peut se faire naturellement, en faisant de chaque administrateur un ambassadeur des contenus du Connecteur, pour les pousser vers les cercles plus éloignés, …
Autre valeur importante à mes yeux, l’authenticité.
Je crois qu’il est crucial en ce moment de rester ‘droit dans ses bottes’, exemplaire en quelque sorte. De défendre ses points de vue avec bienveillance. La dimension humaine doit rester forte et s’accompagner d’enthousiasme, de bonne humeur et de passion. L’équipe du Connecteur incarne bien cet état d’esprit : par exemple, je suis fan du podcast de Pauline, le ton est décalé mais les sujets sérieux. C’est de la vulgarisation, ce n’est pas toujours simple mais c’est chouette.
Une action collective à laquelle tu participes et dont tu es fière ?
Le collectif, j’adore ça ! Je participe à plusieurs initiatives, sur des temporalité différentes. Pour en choisir une, j’ai envie de parler du Sancy festival dont j’ai rejoint l’équipe d’organisation. Ce qui me plaît dans ce projet, c’est qu’il allie nouvelles mobilités, innovation, activités sportives, musique, … le tout 100% local. Tout est écologique et auvergnat. C’est intéressant parce que c’est un concept de festival enrichi avec la dimension innovation, avec cette idée de la partager vers le grand public
L’innovation ce n’est pas que numérique. C’est aussi changer ses façons de faire, travailler différemment, développer de nouveaux usages, … chacun innove en fonction de son degré de maturité.
Moi par exemple, j’ai créé des modules de micro-learning. En soi, ce n’est pas innovant, mais pour moi ça l’était.
Concernant le Connecteur, sur quoi aurais tu envie de t’investir ?
J’aime bien la notion de transmission. Une des propositions faite par l’équipe du Connecteur à ses administrateurs est de partager un savoir faire en master class, pour les adhérents. J’aime bien cette idée, l’état d’esprit et je vais m’y engager.
J’aimerais bien écrire aussi, mais je n’ai pas passé le cap.
Le meilleur conseil jamais reçu ?
J’en ai deux, pour deux choses difficiles pour moi : la citation d’Oscar Wilde “soyez vous mêmes les autres sont déjà pris” et « Fait est mieux que parfait », la tendance au perfectionnisme peut empêcher d’avancer
Ton plus bel échec ?
Je suis vraiment convaincue de ce qu’on dit sur les échecs qui font progresser. J’ai le souvenir encore frais dans mon esprit d’un projet collectif sur lequel nous avons mal anticipé une problématique. L’échec n’était pas tant dans la problématique que dans la manière de la gérer collectivement. C’est dans des situations conflictuelles que l’on éprouve la solidité d’un collectif et sa capacité à conserver sa cohésion. Et ça, ça se travaille en amont.
Ton épitaphe de rêve
Déjà parler de soi à la 3ème personne du singulier …
J’aimerais bien quelque chose autour de mon enthousiasme et la notion de service aux autres…
Tes respirations/ inspirations : lectures, podcasts, …
Le Podcast de Pauline !
Chronique de la start-up nation.
Et sinon, une lecture inspirante…
Kilomètre Zéro et Respire de Maud Ankaoua … Elle part comme si le bonheur était à l’arrivée alors qu’il est sur le chemin.
Ce livre m’a beaucoup touchée.
J’ai du mal avec le lâcher prise alors j’ai téléchargé Respirelax … depuis un an … je ne l’ai jamais utilisé depuis 😉
Et en lecture pros..
Homo commercialus de Vincent Caltabellotta aux Editions Kawa
Collection La boite à outils